20.6.10

Gâteau au Chocolat "spécial natation" : une piscine comestible

Hier avait lieu la fête du club de natation de Bergamoustique. Je lui ai préparé un gâteau ad hoc.
Tout a commencé quand j'ai vu un gâteau "piscine" dans un magazine pour petite fille (celui de Bergamiss, plus précisément). Il s'agissait d'un cheese cake (fromage blanc/speculoos) recouvert de glaçage bleu et décoré façon piscine.
Pour une fête réunissant des enfants de 5/6 ans, il faut forcément un gâteau au chocolat, LE gâteau au chocolat, le préféré de Bergamoustique. La recette du gâteau en question se trouve dans ce billet(clic!). Je l'ai fait cuire dans un moule rectangulaire antiadhésif, puis placé dans mon plat à gratin, blanc.
Pour ce qui est du glaçage, je trouve que c'est un peu comme la tarte au concombre, dans la blague : c'est pas bon, heiiiiin. Déjà que je n'aime pas préparer un glaçage, mais en plus ça gâche complètement les gâteaux, surtout sur un gâteau au chocolat (je parle de glaçage au sucre glace et/ou au beurre). Alors comment avoir une surface bleue imitant l'eau sans faire ce type de glaçage ? Un petit tour sur internet, et je trouvais la solution : une fondue de schtroumpfs !
Comme je ne voulais pas "saboter" mon super gâteau au chocolat avec des bonbons fondus (le mélange me semblait hasardeux), j'ai protégé le gâteau avec une feuille de papier azyme (comestible, donc) :
Allons-y pour la préparation de "l'eau de la piscine". J'ai utilisé un peu plus d'un paquet de bonbons schtroumpfs. Raaaah ! il y a la schtroumpfette et le grand-schtroumpf qui ont des chapeaux jaunes et rouges, raah, il faut les couper, sinon je n'aurai pas une eau de la bonne couleur...
Pour les lignes de bouées, quelques colliers de bonbons et deux fils scoubidous acidulés :
Avec un feutre alimentaire, j'ai dessiné deux lignes noires sur une autre feuille de papier azyme. J'ai fait fondre les schtroumpfs (en ayant pris soin de scalper les schtroumpfettes et grands-schtroumpfs au préalable) au micro-ondes avec trois cuillères à soupe d'eau. J'ai étalé le mélange sur le papier posé sur une plaque, et j'ai déposé les lignes de bouées avant que l'ensemble ne fige.
Bon, le papier sur la plaque, c'était pas la meilleure idée de la journée : j'ai galéré pour le décoller (heureusement que Bergamonsieur m'a aidée). Mais le résultat était joli, très ressemblant à de l'eau. Et, comme je le voulais, pas du tout collé sur le gâteau au chocolat.
Ah, oui, j'oublais : ça en met partout, le schtroumpf fondu, ça colle, ça file... Il m'a fallu pas mal d'eau chaude pour nettoyer les ustensiles :)
Pour les plots, des chamallows que j'ai coupés aux ciseaux et marqués avec un feutre alimentaire. Pour le plongeoir, un "paille d'or framboise" collé sur un morceau de chamallow. Pour l'échelle, un fil bleu et un morceau de paille d'or :
La touche finale, un nageur en pâte d'amande :
Et voilà le travail ! Une piscine comestible.
Mon gâteau a fait sensation. J'avais tous les enfants du club autour de moi, ils voulaient tous "tremper leur doigt dans l'eau" et "manger la piscine" !!! Un des entraineurs, bluffé, a photographié le gâteau et l'a mis en fond d'écran sur son téléphone.
Pour la dégustation, j'ai décollé délicatement les bords et retiré toute "l'eau" de la piscine et la feuille azyme, et ainsi accédé facilement au gâteau au chocolat (mon stratagème ayant bien fonctionné, le gâteau n'était pas du tout recouvert de schtroumpf fondu) :
Les enfants ont bien attaqué "l'eau" : ils ont tout mangé.
Une dernière photo :
Vous savez quoi ? Je dois avouer que décapiter des schtroumpfs et les faire fondre au micro-ondes est une expérience délicieusement régressive :)

16.6.10

Crème à la Vanille (façon "Danette")

Il y a trois mois, mon beau-frère me demandait comment faire de la "Danette" soi-même. Après quelques tentatives plus ou moins fructueuses, j'avais fini par trouver une recette facile, rapide et trèèès proche de la vraie Danette au chocolat (cliquez ici pour la recette).

J'ai voulu voir ce que cette recette donnerait avec de la vanille à la place du chocolat (enfin, à la place du cacao, plus précisément). J'ai repris la même recette, en faisant infuser une gousse de vanille (fendue et grattée) dans le lait bien chaud, lait que j'ai laissé refroidir avant de le mélanger à la fécule de maïs (vous avez déjà essayé de mélanger de la maïzena et du lait chaud ? Ca marche pas, hein :)

Bilan :
- question préparation : il a fallu que je laisse cuire le mélange plus longtemps pour qu'il finisse par épaissir (normal : des grains de vanille, ça n'a pas la même consistance que 50 grammes de cacao...), pas facile de jauger le truc.
- question visualisation : c'est un peu pâlot, de la crème à la vanille sans colorant et sans jaune d'oeuf... Un peu trop blanc, ça manque de peps.
- question dégustation : mouais, pas mauvais, mais je ne suis pas convaincue. La version chocolat est bien meilleure. J'ai testé la version vanille, je ne recommencerai pas.
Je préfère une bonne crème brûlée, même quand elle n'est pas brûlée :)

14.6.10

j'ai testé pour vous : les Kinder Joy


(Préambule : il ne s'agit PAS d'un billet sponsorisé, il n'y en a pas chez moi :)

Quand je suis allée à Venise, j'ai aperçu ces drôles de Kinder dans une vitrine. Chaque jour, je me disais "il faut que je goûte ce truc, il le faut". Et puis les jours ont passé, j'ai goûté et testé des tas de choses, mais je n'ai pas revu les Kinder-machins (je ne crois pas qu'ils s'appelaient Kinder Joy, en Italie, mais je ne me rappelle plus), et je suis rentrée. En me disant que, bah, ils finiraient bien par arriver en France.

Bingo, quelques jours plus tard, je voyais une pub pour les Kinder Joy, chez nous. Etant donné que je suis comme les enfants, une vraie gamine, il fallait que je goûte ça. Un tour à la supérette du coin, et hop, l'affaire était faite.

Verdict, quasiment en temps réel :
- argh, 3 euros les trois bidules ! C'est "rêche". Bon, pas grave, attaquons.
- "Kinder Joy" : j'espère que, chez Ferrero, ils n'ont pas payé trop cher l'équipe qui a bossé pour trouver ce nom, parce que dans le genre nul, c'est carrément nul. Disons-le franchement, c'est même pourri... Passons aux choses sérieuses.
- le packaging : ouais, pas mal, mais Shrek est un peu trop gros, limite omniprésent. La coque en plastique me plait bien : sûre, solide, hygiénique, rien à redire.
- roooh, ça s'ouvre en deux comme ça ! Trop génial ! (quand je vous disais que j'étais comme les enfants). Reste que ce n'est pas très facile à ouvrir, pour un enfant.
- dans une moitié, sous l'opercule, la surprise, ok.
- une petite cuillère (euh, dans quel sens on l'utilise ?) qui ressemble à un champignon plat.
- l'autre moitié : deux petites sphères, genre "rocher", sont à la surface d'un lit de chocolat blanc sur fond de chocolat au lait. Appétissant, mais je vais engloutir ce Kinder-spécial en moins de deux... c'est pas bien gros.
- hmm, c'est bon, ce truc. Peut-être pas assez crémeux. Pourtant il est à température ambiante. Heureusement que je ne l'ai pas mis au frigo, j'aurais eu du béton.
- les petites sphères : ça peut aller, mais je m'attendais à mieux. Le goût est sympa, mais c'est un peu léger tout de même.

Bilan : c'est bon (surtout la partie blanche, en fait), ça a plu à 3 Bergatesteurs sur 4, mais, nous sommes unanimes, ça ne vaut pas un bon vieux Kinder traditionnel [et encore moins un Raffaello - mais il n'y a rien de meilleur qu'un Raffaello, alors la barre est haute]. Et puis je n'aime pas trop le principe de râcler avec la petite cuillère : malgré tous mes efforts, il est resté un tout petit peu de chocolat dans la coque, qui m'a laissé comme une impression de gâchis (je sais, il ne restait pas grand-chose, je suis à la limite du TOC, là...).

Voilààà, vous savez tout :)

10.6.10

un Pain Perdu "magique" (d'après une recette de Michalak)

Quand il est tard le soir, et qu'il n'y a plus rien à la télé, rien à part Histoires Naturelles (émission pourtant super intéressante avec une super musique de générique) ou des séries allemandes déprimantes (type "La clinique de la Forêt Noire"), je zappe parfois sur LuxeTV. Je vous jure, ça existe. On nous y montre des hôtels de luxe, des "spas" de dingues, des bijoux de ouf (aucun prix n'est donné, ce serait juste vulgaire, ma chère) et parfois des restaurants "hype", des cuisiniers de folie, et même, avec beauuucoup de chance, des pâtissiers.
Inutile de vous dire que Bergamonsieur se moque gentiment de moi chaque fois qu'il s'aperçoit que je suis (j'ai été) devant cette chaîne... Quand je finis par aller me coucher, tombant de sommeil, il faut juste que je pense à remettre la télé sur une chaine "normale", sinon c'est sûr, je suis grillée :)

Bref, en regardant une vidéo de LuxeTV sur internet, de fil en aiguille je suis tombée sur des vidéos de Christophe Michalak (après réflexion, j'avais peut-être atterri sur le site de Femme Actuelle, mais c'est moins glamour que LuxeTV, vous ne trouvez pas ?) nous expliquant quelques recettes de desserts. Youpie !
Il y avait entre autres le Flan Pâtissier, la tarte Tatin (c'est malin, son idée, pour faire une tatin express, d'ailleurs) et le Pain perdu.

Le pain perdu, il y a au moins trois raisons d'en faire :
1) c'est trop bon,
2) c'est trop facile,
3) ça me rappelle quand ma mère nous en faisait quand j'étais petite et qu'on se battait, mon frère, ma soeur et moi, pour en manger le plus possible (inutile de préciser qu'on se brûlait à chaque fois, du coup...),
4) c'est trop bon (je vous l'avais dit : au moins 3 raisons :)

J'avais déjà une bonne recette de pain perdu, mais celle de Michalak était bien tentante. Je vous écris la recette en résumé, si vous voulez voir le modus operandi, c'est sur youtube ou dailymotion.

Pain perdu
(pour une quantité énooorme de pain perdu)

200g de lait
800g de crème liquide
100g de jaunes d'oeufs (environ 5 jaunes)
150g de sucre

du pain rassis (ou de la brioche, pour du pain perdu "de luxe")

Mélanger les jaunes et le sucre, ajouter le lait et la crème en fouettant. Déposer des tranches de pain dans ce mélange et laisser reposer une nuit au frais. Le lendemain, déposer un voile de cassonade et du beurre dans une poêle, égoutter rapidement les tranches de pain et les faire dorer de chaque côté. Servir chaud.

Plusieurs remarques :
- j'ai ajouté une peu de rhum et de vanille à la préparation (ma maman fait comme ça, et c'est encore meilleur),
- avec ces quantités, on peut préparer du pain perdu pour un régiment, un bataillon : il faut plusieurs baguettes pour utiliser tout ce liquide (yes ! j'ai pu manger tout le pain perdu que je voulais !)
- vous voyez, je vous l'avais dit, en pâtisserie, il FAUT tout PESER. Y'a que ça de vrai. Si le "dieu" Michalak pèse, c'est qu'il faut peser. En plus, peser du lait et de la crème, ça évite de salir un verre doseur : cool.

Verdict : il est excellentissime, sucrissime, ce pain perdu. Recette testée et adoptée à tout jamais.

Alors, en quoi est-il magique, ce pain perdu, me direz-vous. Déjà, il est sublime, ce qui en soi n'est déjà pas mal. Mais surtout, c'est une recette "2 en 1" : comme j'avais un peu trop de liquide (et pourtant j'avais divisé les proportions pour 3 jaunes d'oeufs), j'ai versé le reste dans des ramequins à crème brûlée, et hop dans le four à 110°C jusqu'à ce que la crème soit prise. Tadaaam :
Ma-gi-que. Pain perdu super bon, crème brûlée (non brûlée pour cause de paresse) délicieuse (très sucrée, la crème, quand même, je vous préviens)... super recette.
Ma photo ne lui fait pas vraiment honneur, mais ce pain perdu était vraiment savoureux et moelleux. En un mot : parfait.

9.6.10

70 Macarons : au Citron, à la Fraise, à la Vanille, à la Fleur d'Oranger

Jeudi dernier, j'ai fait des macarons. Plus précisément, nous avons fait des macarons, ma soeur et moi. Nous faisions un coup d'essai pour le mariage d'une de ses amies.
Les couleurs et les parfums ont a fortiori été choisis par les futurs mariés : du vert pour le citron, du rose pour la fraise et du blanc pour la fleur d'oranger.
La recette, c'est moi qui l'ai choisie (chacun son boulot, hein ;-). J'en avais déjà une (clic!) qui fonctionne bien, mais j'avais envie de tester une de celles du livre de Mercotte : Solution Macarons.

Pour que les macarons à la fleur d'oranger soient bien blancs, nous avons mis du colorant alimentaire blanc. Vous pouvez voir ci-dessus la différence entre le macaron blanc sans colorant (il est plutôt beige) et celui avec colorant (blanc, donc). Il s'agissait d'une expérience, pour que les futurs mariés nous donnent leur avis quant à la teinte dudit macaron.
Pour la recette des coques, je vous invite à consulter celle de Mercotte(clic!).
Pour le fourrage, j'ai opté pour une ganache blanche (chocolat blanc/crème fraîche), toujours selon les indications de Mercotte. Mais "non montée" (sans chantilly, donc), juste pour une question de timing. Ganache blanche que nous avons ensuite partagée en quatre et parfumée avec :
- une bonne dose de confiture de fraise,
- un peu d'eau de fleur d'oranger,
- de la pulpe de citron,
- de la vanille (eh oui, j'adore les macarons à la vanille).
Bilan des courses : pas loin de 4 heures pour réaliser 70 macarons (seulement !), pfiou, c'est du boulot, quand même. Et je ne vous raconte pas la quantité de vaisselle à faire. Nous avons suivi la recette à la lettre, et obtenu des macarons présentables, non fissurés, et absolument délicieux. Et tout ça pour que, au final, ma soeur emporte les trois-quarts des macarons... Bein oui, il fallait bien les montrer et faire goûter aux mariés :)

Bon, nos macarons n'étaient pas aussi beaux que ceux de Mercotte (pourtant nous avons bien respecté toutes les indications), mais nous nous sommes régalées. Les fiancés, quant à eux, les ont beaucoup appréciés, semble-t-il.
Comme toujours, les macarons sont bien meilleurs après une nuit au réfrigérateur dans une boîte hermétique.

Une question subsiste, le papier cuisson utilisé (standard, acheté en supermarché) ayant tendance à coller : Mercotte, si tu nous lis, le papier siliconé que tu utilises, de quelle marque/référence précise s'agit-il (Gerex ? Exopap ?) et où le trouves-tu ? Merci d'avance (parce que, c'est pas le tout, mais on doit remettre ça "pour de vrai" en août :)

Merci p'tite soeur : je me suis amusée et régalée !

5.6.10

le sucre Graeffe, vous connaissez ?

Je discutais pâtisserie avec une collègue originaire du Nord de la France (nous parlions plus précisément de ma Tarte au Sucre) lorsqu'elle m'a demandé si je connaissais le vrai sucre du Nord, la vraie cassonade. "Euh, tu veux dire comme de la vergeoise ? - Non, le sucre Graeffe, le vrai. - Alors là pas du tout". Vous imaginez bien que j'étais intriguée : il existe un sucre spécial pour la tarte au chuc' et les pâtisseries du Nord !

Ah oui, parce que ne vous y trompez pas, ce que les gens du nord appellent cassonade n'est pas fabriqué à partir de la canne à sucre (elle ne pousse pas facilement en France...), mais bien à partir des betteraves à sucre (pas des betteraves rouges, hein ;-). Jusque là, j'utilisais de la vergeoise (blonde ou brune), à défaut d'autre chose.

Toujours est-il que, il n'y a pas très longtemps, ma super gentille collègue en question m'a rapporté un paquet dudit sucre, de la cassonade Graeffe, "celle qu'on utilise depuis toujours dans ma famille, sur des crêpes par exemple". Etudions un peu l'objet du délit.
Déjà, j'aime bien le packaging (ce mot sonne un peu trop moderne pour le produit, mais ce n'est pas grave), rétro à souhait, image gourmande, qui rappelle les couvertures des albums Martine (celui-là pourrait s'intituler "Martine prend son p'tit déj"...), et qui fait bien passer le message qui veut être transmis :
Ensuite, niveau texture, c'est l'extase : ce sucre est sablonneux, fin, doux, trop génial. Avec quelques toutes petites "perles" cristallisées, légèrement plus foncées (cliquez sur la première photo et vous devriez les voir). En plus, il a une très jolie couleur.
Enfin, niveau goût : en ouvrant le paquet, on est surpris, l'odeur est très... particulière. Mais le goût est très doux, très bon. Vraiment très bon.

On peut l'utiliser (entre autres) :
- sur des crêpes (cf. photo n°1),
- dans la tarte au sucre,
- pour fourrer les gaufres Flamandes :
Vous avez vu ? On dirait que cette gaufre me tire la langue ;-)