24.12.10

Etoiles à la Cannelle - Zimtsterne

Il y a environ quatre ans, la prof d'allemand de mon collège a apporté en salle des profs des pains d'épices pour la Saint Nicolas. Avec en plus, rien que pour moi, un Saint Nicolas en pain d'épices, car elle sait que je suis Lorraine. J'avais adoré ses pains d'épices. Elle les avait achetés chez Fortwenger, en Alsace.
L'année suivante, j'ai commandé plusieurs caisses de pains d'épices (je crois bien que j'avais commandé à peu près tout ce qu'ils vendaient). J'ai fait livrer tout ça directement chez mes grands-parents, dans les Vosges, mes précieux pains d'épices étaient arrivés un peu avant Noël, juste avant moi. Il y avait plusieurs cartons. Carrément. Ma grand-mère (et la factrice) avaient complètement halluciné ;-)
L'année d'après, il y a deux ans, j'ai "missionné" mes parents, la mission étant de me rapporter de leur périple en Alsace des étoiles à la cannelle (entre autres), mes biscuits de Noël préférés. L'année dernière, ma mère m'en a déniché dans un Leader Price près de chez mes grands-parents.
Cette année, je voulais comme tous les ans mes étoiles à la cannelle. Hélas, le Leader price en question a fermé. J'ai eu un sursaut d'espoir quand j'ai aperçu des biscuits "Fortwenger" dans le Monoprix à côté de chez moi. Re-hélas : d'étoiles, point. Et comme il était trop tard pour en commander par correspondance (et qu'en plus les frais de port sont un peu élevés), j'ai décidé de me les fabriquer moi-même, mes étoiles à la cannelle. Je n'allais pas me laisser faire comme ça. Foi de Bergamote, si c'est sucré, j'y arriverai !

Après un petit tour sur le net pour étudier la composition des étoiles en question, j'ai commencé à me concerter avec moi-même (ça m'évite de me battre) pour déterminer les quantités ad hoc, le modus operandi et tutti quanti. Je suis arrivée à la conclusion (bein oui, c'est l'avantage de me concerter avec moi-même, j'arrive toujours à une conclusion) qu'il me fallait des amandes (avec leur peau, pour le goût et la couleur), un peu de noisettes, du blanc d'oeuf et du sucre en poudre (pas de sucre glace à l'intérieur). Le tout sans cuisson pour ne pas faire fondre le sucre ni cuire le blanc d'oeuf. Sans oublier de mettre de la cannelle, évidemment.
J'y suis allée de façon empirique : j'ai mixé des amandes et des noisettes, j'ai ajouté leur poids de sucre et j'ai ajouté le blanc d'oeuf petit à petit jusqu'à ce que j'obtienne une pâte genre "pâte à modeler". Le tour était joué. Impeccable. Et j'ai utilisé pile un blanc d'oeuf (pour la pâte, plus un pour le glaçage).
Etoiles à la cannelle
(pour une quinzaine d'étoiles - balèzes, les étoiles)
125g d'amandes décortiquées, avec leur peau
25g de noisettes décortiquées, avec leur peau
150g de sucre en poudre
1 blanc d'oeuf
1 cuillère à moka de cannelle
pour le glaçage : 1 blanc d'oeuf et du sucre glace

Mixer (pas trop quand même) les amandes et les noisettes. Ajouter le sucre et la cannelle. Incorporer le blanc d'oeuf et mélanger jusqu'à obtenir une boule. Etaler la pâte entre deux feuilles de papier cuisson. Retirer la feuille du dessus. Détailler des étoiles à l'emporte-pièce. Laisser sécher une nuit à température ambiante.
Le lendemain, mélanger le blanc d'oeuf avec du sucre glace jusqu'à obtenir une pâte blanche un peu moins liquide que du shampooing. Etaler harmonieusement sur les étoiles (avec un petit pinceau c'est plus pratique) et laisser sécher sur une grille, une nuit encore.
Déguster.
Aaah, je suis bien contente, elles sont exactement comme je voulais. Bon, il ne faut pas se voiler la face, c'est archi-bon, mais archi-sucré. On peut ajuster les proportions amandes/noisettes en fonction de ses goûts, mais en ce qui me concerne 25g de noisettes pour 125g d'amandes c'est le maximum, sans quoi la noisette risque de masquer complètement l'amande.
Sur ce, je vous souhaite un Joyeux Noël !
PS : mes marrons glacés ne veulent toujours pas glacer. Mais je ne désespère pas :)

15.12.10

Marrons glacés maison : J+8

Un très rapide message pour vous tenir au courant de l'évolution de mes marrons glacés maison (quand Bergamote effectue un "crash test" pour vous).

Tout d'abord, merci à tous pour vos encouragements et/ou retours.
Je suis désolée de répondre à vos questions avec autant de retard, je suis clouée au lit (moi qui ne suis jamais malade, grrrr !) depuis plusieurs jours avec de la fièvre (le thermomètre oscille entre 39 et 40°C).

Bilan à J+8 : les marrons ne sont toujours pas glacés. Ils sont entiers, pas brisés, mais pas confits du tout.
Ils ne sont pas vraiment durs mais vraiment pas mous. Leur couleur est proche du marron foncé, très sombre, comme des marrons non décortiqués, en fait. Le sirop est encore relativement liquide, je trouve, c'est étrange, d'habitude il épaissit plus vite.
Leur goût est très bon, mais ils ne sont toujours pas glacés. M'en fiche : je les aurai à l'usure, je continuerai un mois s'il le faut :)

8.12.10

Petits pots de Crème ultra-vanillés

Il me restait quelques jaunes d'oeufs à écouler. J'ai décidé de me préparer des petites crèmes à la vanille. Mais pas à n'importe quelle vanille : avec la plus grooosse gousse de vanille que j'aie jamais vue. Je l'ai découverte au salon Intersuc, j'étais repartie de là-bas avec une énorme gousse de vanille, un truc de dingue. Je vous jure. De la vanille géante (ça me rappelle une pub super nulle qui commence par "elle est énorme !", pour des céréales ou quelque chose comme ça...). C'est dommage, je n'ai pas pensé à la photographier avant de l'utiliser, mais la voici telle qu'elle était présentée au salon :
Pour la recette, j'ai repris celle des crèmes brûlées, en remplaçant la moitié de la crème liquide par du lait dans lequel j'avais fait infuser la gousse de vanille fendue en deux et grattée.
Admirez le fond du pot :
Comme les grains de vanille tombent au fond du pot (mais pas le goût, qui est bien partout), le haut est tout blanc :
C'était délicieux, ultra-vanillé comme je voulais.
Et comme personne n'avait envie de crème à la vanille à la maison, eh bien... j'ai tout mangé. Les 8 pots. Oh, pas d'un coup, j'ai mis 2 jours, quand même ;-)

7.12.10

Marrons Glacés maison : c'est parti !

Ca y est, c'est parti, j'ai commencé mes marrons glacés maison. Suite à mes mésaventures de l'année dernière (les marrons glacés étaient soient brisés, soit durs... très bons quand même, mais...), j'ai choisi cette année des marrons surgelés Leader Price (je rappelle que je n'ai toujours pas d'actions chez eux, ni chez qui que ce soit d'ailleurs).

Mes constatations à J+1 :
- les marrons de chez LP sont moins pointus et moins pâles que ceux de chez Picard, mais plutôt bien épluchés.
- en cuisant (10 minutes dans l'eau bouillante comme indiqué sur le sachet), ils dégagent une odeur assez désagréable (là, j'ai commencé à flipper).
- une fois cuits, ils ont un goût... bofbof, pas vraiment un goût de châtaignes, plutôt un goût de "fumé/grillé" (là, j'ai flippé grave).
- tant pis, j'applique le protocole comme prévu (cf la recette complète dans ce billet), et advienne que pourra, demain est un autre jour (tiens, on dirait que je suis dans ma soirée proverbes...).

Verdict après une nuit : j'ouvre la cocotte et... ça sent bon, même très bon. Je sors les marrons, je goûte une brisure (eh oui, il n'y en a eu qu'une seule, hourra, ces marrons se tiennent !) ... roulements de tambours... youpie, c'est super bon !

Bon, j'ignore s'ils vont bien vouloir confire, mais au moins ces marrons se tiennent et, pour l'instant, n'ont pas l'air de durcir. Du coup, ça y est, l'épisode "cuisson à odeur désagréable" est oublié. Rendez-vous dans quelques jours pour le résultat final. Et si jamais il ne me plaisait pas, je pourrais toujours 1) recycler tout ça en glace aux marrons glacés - yeah ! 2) en refaire - il reste encore 18 jours avant Noël.

6.12.10

Gâteau de Riz... "pour les nuls"

J'adore les gâteaux de riz, mais il faut reconnaître que ceux du commerce s'apparentent plus à du gloubiboulga qu'à autre chose... Des kilos de gélifiant noyant 2 grains de riz qui se battent en duel (on pourrait presque les compter, sans blague). Sans parler de l'infâme chose (qu'ils osent appeler "caramel") amère (ma mère dirait "amère comme chicotin" - j'ignore ce que peut bien être un chicotin...) qui est complètement mélangée au gâteau de riz au lieu de le napper.
Bref, je laisse à mon grand-père (capable d'ingurgiter à peu près tout ce qui est sucré - ce qui confirme que nous avons bien quelques gènes commun ;-) les gâteaux de riz en pot métallique avec opercule, bofbof.
C'est en feuilletant mon livre de recettes pour cocotte-minute Seb que j'ai trouvé celle-ci. Pour eux, il s'agissait de riz au lait. Pour moi, le résultat s'appelle plutôt gâteau de riz (comme vous pouvez le constater sur les photos). La recette d'origine contient un oeuf, à ajouter après la cuisson, mais je suis toujours réticente avec les oeufs crus. Pas d'oeuf, du coup (après réflexion, cela explique peut-être la texture plus proche du gâteau de riz ?)

Gâteau de riz

250g de riz rond
100g de sucre
1 litre de lait
1 gousse de vanille
de l'eau

Verser le riz dans la cocotte-minute. Verser de l'eau pour le recouvrir à peine. Laisser bouillir jusqu'à ce que le riz ait absorbé l'eau. Ajouter la gousse de vanille fendue en deux, grattée, et les grains de vanille. Ajouter le lait. Fermer la cocotte. Laisser cuire pendant 10 minutes à partir de la rotation de la soupape.
Laisser échapper la vapeur, ouvrir le couvercle, ajouter le sucre, mélanger et verser immédiatement dans un moule. Laisser refroidir et réfrigérer. Démouler.
On obtient un délicieux gâteau de riz, assez compact.
Ah, il y a un inconvénient, je dois le reconnaître : le riz a une fâcheuse tendance à s'accrocher au fond de la cocotte... il m'a fallu un certain temps (voire un temps certain) pour réussir à la nettoyer...

Au moment de le déguster, j'ai essayé trois versions :
- nature : impeccable,
- nappé de sauce caramel au beurre salé : magnifique,
- couvert de sirop d'érable : extra.

Voilààà, à déguster sans modération.

biscuits en Pain d'Epices, pour la Saint Nicolas bien sûr

Nous sommes le 6 décembre, c'est la Saint Nicolas !
En Lorraine (mes Vosges natales incluses donc), nous avons l'habitude de célébrer cette fête presque plus que Noël. Bien que je sois en région parisienne depuis longtemps, j'aime toujours fêter la Saint Nicolas. Ce jour-là, nous mangeons... des pains d'épices, bien sûr ! En forme de saint Nicolas, évidemment, jamais de Père Noël en théorie (vous vous feriez incendier par ma grand-mère paternelle : "pff, le père noël, n'importe quoi, offrez moi un Saint Nicolas, oui !"). Souvent, il s'agit simplement d'un rectangle de pain d'épices sur lequel est posé un Saint Nicolas en papier. Je n'ai pas eu le temps de fabriquer des Saint Nicolas, alors j'ai fait des bonhommes de pain d'épices, des bonnes femmes aussi, et des ronds avec les chutes.
Les voici qui viennent juste de sortir du four, tout chauds :
Le précédent est pour Bergamoustique, celui-ci pour Bergamiss :Ils se donnent la main, comme des ribambelles de bonhommes que l'on découpe dans du papier :

J'ai utilisé ma super recette de pain d'épices, celle avec laquelle j'avais fait "P'tit Biscuit" (ou Gingy, comme vous voulez), vous savez, le bonhomme de pain d'épices dans Shrek (allez y jeter un oeil, il est trop mignon). La recette est impeccable, de la vraie pâte à modeler, un jeu d'enfants.
S'ils ne sont pas dévorés avant, j'essaierai de les décorer.
Message court, ce soir : il est tard, je vais me coucher. Joyeuse Saint Nicolas, mes amis !