21.2.12

Chantilly au siphon : il va falloir que j'améliore la présentation

Ca faisait longtemps que je louchais sur les siphons. On en voit partout, dans toutes les émissions culinaires, on entend "espuma de ceci-cela" à peu près tous les jours. Mais je n'avais pas de siphon. Alors je faisais toujours ma chantilly au robot (cf. ma recette ici). Je sais, on peut la monter au fouet, mais mon robot le fait si bien pour moi... Donc je n'avais pas de siphon.

Eh bien maintenant j'en ai un ! Bergamaman a eu la super idée de m'en offrir un à Noël. Cool ! En plus il convient aux préparations chaudes ou froides. Vous imaginez bien que, pour un premier essai, j'ai commencé par une crème chantilly, sucrée évidemment. Sur des gaufres. J'ai eu un gros pincement au coeur : je n'avais pas refait de gaufres depuis le décès de ma grand-mère. Je n'ai pas utilisé sa recette (je ne lui arriverais pas à la cheville, personne ne sait les faire comme elle), mais celle de mon beau-frère.

Pour les ingrédients, je n'ai rien changé à ma recette de chantilly : une brique de crème liquide entière, du sucre en poudre et de la vanille. J'ai tout mélangé dans un bol, pour que le sucre soit bien fondu, et j'ai filtré avant de verser dans le siphon. Pour la suite des opérations, c'est Bergamiss qui m'a aidée ("je sais comment on fait, j'ai déjà vu Mamie le faire, plusieurs fois !"). Elle a mis la cartouche, a secoué le mélange et tout et tout.

Verdict : Gustativement, cette chantilly a le même goût que celle que je fais au robot (vous me direz, encore heureux puisque ce sont les mêmes ingrédients). Question texture : elle est plus mousseuse, extrêmement légère, comme une écume, presque. C'est très suprenant, je ne m'attendais pas à ça. C'est bien agréable. On est proche du nuage, en fait. Niveau esthétique : bein là il va clairement falloir que je progresse... Je ne savais pas trop quelle douille utiliser, j'ai pris la plus petite. La prochaine fois, j'essaierai la plus grande. Pour voir. Ceci dit, à ma décharge, la chantilly "fond" très vite sur la gaufre chaude, alors le temps que je prenne l'appareil photo, les "jolies" volutes que j'avais faites avaient déjà commencé à retomber. Bon, faut quand même que je m'améliore, c'est sûr.

En conclusion : eh bien le siphon, c'est drôlement pratique, efficace, et rapide. Et pas bruyant, en plus, contrairement au robot. La chantilly obtenue n'a pas la même texture (elle est moins dense) et pas la même tenue (elle retombe assez vite, même sur du froid), mais pour aller sur des gaufres - qui, chez moi, ont une espérance de vie inférieure à 2 minutes - c'est vraiment l'idéal !

18.2.12

le Crumble, aux Pommes de 7 heures

Ou comment faire d'un ratage une pure réussite. Je m'explique : j'avais repéré il y a déjà bien longtemps la recette des "pommes de 7 heures" sur le blog "Du miel et du sel". Les photos, la description, tout m'avait mis l'eau à la bouche. Il fallait que j'essaie ce truc. Alors j'ai essayé. J'ai suivi à la lettre la recette de Marie-Claire, à deux détails près : 1) comme je suis une maniaque de la précision, j'ai pesé le beurre et le sucre (125g de chaque) 2) les pommes, je n'avais pas de Pink Lady, juste des Royal Gala, alors j'ai utilisé 10 Royal Gala. Je précise que 7 heures, ce n'est pas l'heure à laquelle j'ai préparé le crumble, c'est le temps de cuisson des pommes de 7 heures.


J'ai tout préparé comme indiqué, et j'ai attendu. Attendu. Attendu. Attendu... Vous n'imaginez pas comme cela peut-être long, 7 heures, à quel point j'avais envie de soulever le couvercle de ma cocotte pour voir ; c'est un supplice, pour moi, de devoir patienter pendant 7 heures avant de découvrir (et surtout de déguster) le fruit de mon travail, l'objet de ma convoitise ! Moi qui ai l'habitude de m'asseoir devant mon four et de regarder cuire mes desserts (c'est mieux que la télé, enfin, mieux que pas mal d'émissions, c'est sûr), alors là, c'était presque une punition : d'une part, dans la cocotte noire fermée, bein je ne vois rien, d'autre part c'est comme ça pendant 7 heures, en plus. Dur !


7 heures plus tard, j'ouvre la cocotte, pleine d'espoir, et là, grosse déception : les pommes ont rendu plein de jus ! Elles baignent dans un délicieux sirop (vraiment délicieux, le sirop), je ne vais pas pouvoir démouler l'affaire. Bon, je goûte les pommes, elles sont extra, veloutées, soyeuses, c'est du délire. Comment faire pour récupérer le jus et quand même essayer de démouler le truc ? C'est Bergamonsieur qui a eu THE idée géniale : utiliser ma poire à jus (je ne sais pas si c'est son nom scientifique, moi j'appelle ça une poire à jus, parce que c'est en forme de poire, et je l'utilise pour le jus de viande d'habitude). Impeccable. J'ai pompé tout le jus, je l'ai mis de côté. Bergamonsieur a démoulé les pommes, et... comme prévu, tout s'est affaissé. Bon, réfléchissons, j'ai des tas de pommes uuultrasupermégabonnes, mais elles ne ressemblent à rien. Eh bien je vais en faire un crumble !


A ce moment là, il était bien 22 heures. Qu'à cela ne tienne, après 7 heures de cuisson, franchement, je ne suis plus à 30 minutes près. J'ai "crumbelisé" 125 grammes de sucre avec 125 grammes de beurre et 125 grammes de farine (cf. ma recette habituelle de crumble), j'ai réparti tout ça sur les pommes de 7 heures (sans le jus, hein) et hop ! dans le four à 200°C jusqu'à ce que le dessus soit doré (bein oui, arrivée à ce point, vous imaginez bien que je n'ai pas chronométré le temps de cuisson, à ce niveau-là c'est du pifomètre-boussole).


Résultat : du dé-lire. Une tuerie (et pourtant, l'utilisation outrancière de ce mot m'exaspère, mais là, c'est le cas). Le meilleur crumble que j'aie jamais fait. Bergamiss m'en réclame encore : "mais je n'en ai pas eu assez, moi !".


Bon, avec tout ça, pour mon prochain crumble, je sens que ça va ressembler à l'histoire du canon qui refroidit... "- Combien de temps un crumble met-il pour cuire ? - un certain temps..." :-)