26.7.08

mon blog a 2 ans !

Eh oui, mon blog fête ses 2 ans aujourd'hui ! Vite, vite, il faut que je poste ce billet avant qu'il ne soit minuit en france (là je suis au Canada, et il n'est même pas 13h).
A vrai dire, je ne sais pas trop quoi écrire (pour une fois ;o), si ce n'est que je suis vraiment ravie des commentaires que vous me laissez, et qu'ils sont toujours appréciés :) N'hésitez pas à me poser des questions, j'y réponds toujours (parfois avec un peu de délai, certes...).
J'aime ce côté "échange" du blog (j'ai même rencontré quelques blogueuses "dans la vraie vie"), je ne pensais pas dépasser ce côté unilatéral de l'écriture :)

Pour cet anniversaire, je récapitule simplement les quelques desserts dont je suis la plus fière.

Le
bonhomme de pain d'épices, comme dans Shrek :


Le coffre au trésor des pirates :



Le gâteau spécial Bergamiss :


Le gâteau-livre :


La galette des rois en spirale :



Les larmes d'amour en chocolat :



Voilààà, je vous souhaite un excellent week-end, euh, non, une excellente fin de semaine, comme disent les Québecois :)

16.7.08

Bergamote au pays de l'érable


Ou peut-être devrais-je écrire "Bergamote au pays du sirop d'érable"...
Vous avez deviné : je vous écris du Canada ! Plus précisément de Montréal, au Québec. Voilà pourquoi je n'irai pas à Saint Jean de Luz cette année : je suis trop loin ;o)
Je ne vous raconte même pas comme, ce matin, faisant un petit tour au supermarché du coin, j'avais envie de tout acheter ! Tout ce que je peux trouver d'aromatisé à l'érable me fait envie. Beurre d'érable, sirop d'érable, glace à l'érable, tarte à l'érable... Je cherche toujours des "butterfinger" (je les ai goûtés en 1994 et je rêve d'en re-manger). Je ne désespère pas (je viens d'arriver, tout de même, il me reste du temps).
[ce qu'il y a de mieux, dans le métier de prof, c'est quand même les vacances :o]

Un aveu : seule la photo en haut à gauche est de moi : il s'agit d'une crêpe (forcément, il ne se passe pas un week-end sans que Bergamoustique ne réclame ses crêpes dominicales) nappée de beurre d'érable. J'ai apporté une valise de plus (ok j'exagère un peu) juste pour rapporter quelques pots de cette merveille de la nature... La recette des crêpes est ici.

J'adore ce pays : les gens, leur accent, leur cuisine, tout !

10.7.08

Mantecaos (montecaos) ou les sablés les plus sablés qui soient


Il y a un peu plus de 7 ans, une collègue, professeur d'espagnol, me faisait goûter des biscuits qu'elle avait rapportés d'Espagne : des mantecaos (ou montecaos selon certains). Merveilleux, ces biscuits. Friables, s'effritant sous les doigts, difficilement manipulables, en fait.

Je n'ai plus pensé aux mantecaos pendant quelques années. Et puis un jour, dans une échoppe du sud de la France, vous savez, celles qui vendent des biscuits, des "navettes", ... je suis tombée sur les fameux mantecaos. Ni une ni deux, j'en achète quelques-uns. Du béton armé. Ou du pain de guerre, comme vous voulez. Enfin le truc qui, même trempé dans un bon chocolat chaud, mettra trois bonnes heures avant de daigner faire semblant de commencer à ramollir... Un an plus tard, même topo. Une autre boutique, les biscuits avaient un aspect plus engageant. Rebelote. De la biscotte. Je vous ai déjà dit que je n'aimais pas les biscottis ? Ils m'écorchent le palais.

Alors une seule solution : en faire moi-même. Quelques recherches sur internet et j'apprenais que "Les montecaos ou mantecaos sont des biscuits sablés parfumés à la cannelle et/ou au zeste de citron. Cette pâtisserie vient du mot espagnol manteca, qui signifie graisse. Ils devaient être faits à l'origine avec de la graisse de porc (saindoux). On peut les faire avec de l'huile."
J'ai lu quelque part que les mantecaos devaient être "aussi fragiles qu'un château de sable au bord de la mer". Tentant, n'est-ce pas ? J'ai trouvé une recette qui m'avait l'air facile et authentique : 200g de farine, 100g de sucre, 100g d'huile. Peut-on faire plus simple ? Obligée d'essayer.
J'ai décidé de faire mes mantecaos à moi : point de cannelle ni de citron, mais beauuuucoup de vanille. Tadaaaaam :


Mantecaos :
(pour environ 16 pièces)

200g de farine
100g de sucre
100g d'huile (de pépins de raisin, ou de tournesol)
1 sachet de vanille en poudre

Tout mélanger. Faire des boules de pâte. Les déposer sur une plaque recouverte de papier cuisson. Faire cuire à 180°C pendant 10 minutes. Laisser complètement refroidir avant de les déplacer trèèès délicatement.
Attention : les mantecaos doivent rester couleur crème, ils ne doivent surtout pas dorer, au risque de durcir irrévocablement. Ils sont pâles, c'est normal, c'est un gage de réussite.

Verdict : meeerveilleux. Friables. Sablés comme on en rêve. Ils s'effritent quand on les touche. Et ce parfum de vanille...
Ces biscuits s'effondrent littéralement dans la bouche, c'est terrible. J'imagine que cette fabuleuse texture sablée (qui me rappelle les Kipferl mais en encore plus sablés) est dûe au fait que cette recette ne contient pas d'eau. Du tout. Pas d'oeuf, pas de beurre, pas de lait, pas d'eau. Juste de l'huile, donc le sucre ne fond pas. D'où le "sable" :)
Avantage considérable : les mantecaos conviennent aux personnes allergiques aux oeufs et/ou aux produits laitiers. Et, à condition de respecter scrupuleusement le temps de cuisson, ils sont inratables. Vous pouvez même en préparer avec vos enfants : la pâte ressemble à de la pâte à modeler (en un peu plus mou).
Un petit aveu : c'est la deuxième fois que j'en fais en trois jours :)

9.7.08

Gâteau ultra-moelleux aux abricots et à la vanille


Invitée à déjeuner chez une amie jeune maman, j'ai naturellement proposé d'apporter le dessert. Je voulais préparer une tarte tropézienne (j'en rêve depuis des jours), mais avec la vie trépidante de ces dernières semaines, je me suis retrouvée à devoir préparer le dessert le matin même. Adieu donc la tropézienne, qui requiert tout de même un peu plus de 2 heures de préparation/levée/cuisson/réfrigération...
Qu'allais-je pouvoir préparer ? Quelque chose de rapide évidemment, d'un peu frais, facilement transportable. Tout en sachant que, de toute façon, le frigo et les placards sont presque vide, notre départ approchant à grands pas. J'aperçois alors une petite boîte d'abricots au sirop au fond du réfrigérateur (oui, je conserve certaines boîtes de conserve au frigo, non par peur du botulisme ;o) mais par envie de déguster mes fruits froids).
Allons-y pour le gâteau "universel", trop facile. Je vous rappelle le principe : une pâte de base à laquelle on ajoute ce que l'on veut. Une recette géniale (elle n'est pas de moi, alors je peux le dire) qu'il faut absolument connaître par coeur, en somme.

Argh, plus une goutte d'huile dans mes placards (sauf l'huile d'olive, mais ça n'allait "pas le faire" comme dirait Bergamonsieur). Tant pis, j'ai remplacé l'huile par le même volume d'un mélange beurre/crème liquide.

Ce qui m'a donné :

125g de farine
200g de sucre
3 oeufs
5cl de beurre fondu
5cl de crème liquide entière
1 sachet de poudre de vanille
1 petite boîte d'abricots au sirop

Préparation :
Fouetter vivement oeufs + sucre (le mélange va "blanchir" et augmenter de volume).
Incorporer la farine, le beurre, la crème et la vanille. Bien mélanger.
Verser la pâte dans un moule à manqué (tefal) beurré. Disposer harmonieusement les abricots égouttés.
Cuire à 180°C pendant 30 minutes. Démouler encore chaud.


Verdict : encore plus moelleux que d'habitude ! Et quelle bonne idée, ces petits sachets de vanille ! La vanille se marie à merveille avec l'abricot. Certes, les abricots tombent toujours au fond, mais cela n'a pas d'incidence sur le goût. Une petite remarque : ce gâteau est presque meilleur le lendemain, car le jus des abricots s'est un peu diffusé dans la pâte.
Nous avons mangé la moitié du gâteau, j'ai laissé le reste à notre couple d'amis. Moitié intégralement engloutie par la jeune maman, qui n'a pas laissé une miette au jeune papa... Bah, ce sont les mamans qui font tout le boulot, alors ;o)

4.7.08

essai de turrón de jijona (touron mou) maison


Le touron est une confiserie espagnole à base de miel, de sucre, de blanc d'œuf et d'amandes, qui se présente le plus souvent sous la forme d'une tablette rectangulaire. On trouve deux variétés principales de touron :
- le touron mou, dit de Xixona/Jijona : à base d'amandes en poudre, il forme un nougat mou, de couleur marron, très sucré et riche.
- le touron dur, dit d'Alicante : à base d'amandes entières, il ressemble davantage au nougat, mais sous une forme particulièrement dure, même à découper.

Je raffole du touron "jijona", celui qui est mou. Enfin, en réalité, il n'est pas vraiment mou, sa consistance est difficile à décrire, il faut l'avoir goûté pour savoir. Quant au touron dur, franchement, je ne vois pas l'intérêt : c'est du nougat version "béton armé", bien moins bon que notre Nougat de Montélimar, et, surtout, sur lequel vous risquez de vous casser au moins 5 dents d'un coup... Exit le touron dur, je n'aime pas ça.

Le touron de jijona, mon préféré vous l'aurez compris, je l'achète généralement à Auchan, il est délicieux. A vrai dire, je crois n'avoir jamais été déçue par du jijona industriel. Contrairement aux tourons dits "artisanaux".
C'est tous les ans la même histoire : je me promène rue Gambetta à St Jean de Luz, je m'arrête chez Adam pour acheter des macarons (les meilleurs du monde !), puis je continue jusque chez Pariès pour m'offrir un gâteau basque (le meilleur du monde, après le mien !). Et là, les tourons multicolores dans la vitrine me tentent. Je sais qu'ils ne sont pas aussi bons que du jijona, je le sais, mais je me fais avoir quand même : j'achète une (toute petite) plaque. Et je suis déçue. Tous les ans c'est pareil. Alors l'année dernière, je n'ai pas craqué, na !

Cette année, je n'irai pas à St Jean de Luz, snif. Pas de macarons Adam, pas de gâteau basque Pariès. Quant au touron "industriel", je n'en ai pas acheté depuis des lustres. Alors j'ai décidé de m'en fabriquer moi-même, sans cet infect arôme "amande amère" que l'on trouve systématiquement (et surdosé, en plus) dans les "artisanaux". J'ai essayé de m'inspirer des explications lues sur ce site. Mais le processus est long, et je n'ai pas vraiment les outils nécessaires. J'ai finalement inventé une recette, bidouillé d'après les proportions lues sur un paquet "industriel".

Touron mou :

150g d'amandes en poudre
150g de sucre
20g de miel très doux
1 blanc d'oeuf
un peu d'eau

Dans une poêle antiadhésive, faire légèrement griller la poudre d'amandes. Réserver.
Faire fondre le sucre avec le miel dans une casserole, à feu doux, avec deux ou trois cuillères-à-soupe d'eau. Incorporer les amandes et le blanc d'oeuf en mélangeant constamment. Augmenter le feu, et laisser cuire jusqu'à ce que le mélange devienne un peu pâteux et se détache des parois de la casserole.
Verser sur une feuille de papier cuisson. Recouvrir d'une feuille de papier cuisson. Tasser légèrement pour obtenir une épaisseur d'environ1,5 cm. Laisser complètement refroidir.
Retirer le papier cuisson, et découper des carrés ou des rectangles.

Verdict : ce n'est pas du touron "jijona" comme celui que j'achète (à mon avis il aurait d'abord fallu préparer des amandes grillées et les pulvériser), mais c'est un touron mou absolument dé-li-cieux. Et ce n'est pas Bergamiss qui vous dira le contraire : elle a englouti plus des trois-quarts de la plaque !