22.9.10

Gâteau Nantais : waow !

Hors-sujet (pour me défouler un peu) : une semaine sans internet ! Grrr ! C'est presque comme être privée de dessert. Je suis abonnée chez le monsieur "qui a tout compris", si vous voyez ce que je veux dire, et (pour une fois ce n'est pas la faute de mon fournisseur d'accès) un bonhomme de chez "l'opérateur historique" (vous suivez ?) a semble-t-il eu la bonne idée de brancher (ou de débrancher) un truc qu'il ne fallait pas, je ne sais pas trop où... Bon, bref, c'est réparé. Fin de la parenthèse défoulatoire.

Souvent, des internautes m'écrivent très gentiment et me proposent/conseillent telle ou telle recette. J'avoue qu'il y a tellement de recettes de desserts qui se pressent au portillon de ma cervelle que je n'arrive même pas à faire tout ce que j'ai envie de manger ("même en courant, plus vite que le temps, plus vite que le vent...").
Mais là, Monsieur A. (appelons-le ainsi) m'a tellement bien décrit l'objet de son message que je n'ai pas pu résister. J'avais les ingrédients, j'ai craqué. J'ai fait un Gâteau Nantais. J'ai suivi la recette communiquée par Monsieur A., voici mes conclusions :
- ce gâteau est troooop bon. Mortel. Mais...
- il y avait un peu de trop de rhum.
- sans le glaçage, il est dix mille fois meilleur.
Je le savais, que le glaçage c'est un peu comme la tarte au concombre ("c'est pas bon, heiiin"), mais j'ai suivi la recette à la lettre. Pour voir. Eh bien je n'aime toujours pas le glaçage, même au rhum. Alors je l'ai scrupuleusement retiré, et là, c'était l'extase.
J'ai refait ce gâteau nantais avec un peu moins de rhum, et sans glaçage : il était parfait. Même pas eu le temps de le photographier, celui-là : tout boulotté !

Voici donc la recette définitivement adoptée :

Gâteau Nantais

150g de sucre
125g de beurre demi-sel à température ambiante
100g d'amandes en poudre
3 oeufs
40g de farine
1 càs de rhum

Fouetter les ingrédients vivement en les incorporant un par un dans l'ordre indiqué. Verser dans un moule à manqué beurré et enfourner à 180°C pendant environ 25 minutes. Le gâteau doit être doré mais pas trop.

Facile, n'est-ce pas ? C'est un délice. Moelleux, fondant, fin et subtil, hmmmm ! Merci Monsieur A. pour cette découverte, je me suis ré-ga-lée.

J'oubliais : vous pouvez utiliser du beurre doux à la place du beurre demi-sel, c'est extra aussi.

12.9.10

Clafoutis aux Myrtilles

Le clafoutis. Voilà un nom vraiment pas glamour. Ca sonne comme si on avait touillé trop fort dans un saladier et repeint la cuisine... On pourrait l'appeler "tian", mais bon, ce n'est pas trop fashion non plus. Tant pis, ce sera clafoutis.
Je suppose que chaque famille a sa recette de clafoutis. La mienne, c'est celle de ma grand-mère paternelle, elle nous fait souvent des clafoutis aux mirabelles ou aux quetsches. Deux options se présentent : si l'on est en saison, on utilise des fruits frais, entiers. Hors saison, on opte pour des fruits en bocaux (mis en bocaux par ma mère-grand, évidemment). Dans le premier cas, il y aura des noyaux. Dans le second, non, mais on retrouvera les peaux, qui ont la fâcheuse tendance de se séparer de la chair du fruit.
Dans les deux cas (noyaux ou peaux), ces petits machins me gênent un peu, je dois le dire.
Pour mon père, un clafoutis c'est aux cerises, et avec les noyaux. Bein moi je n'aime pas. J'aime les cerises fraîches, pas en dessert. Et j'aime le clafoutis sans noyaux. Alors je le fais aux pommes, aux poires, etc. (et mon père, en puriste, me dit que ce n'est pas un clafoutis).
J'ai essayé avec des mûres, mais il y a trop de pépins.

Cette fois, j'ai testé avec des myrtilles, des "brimbelles" comme on dit chez nous. C'est beau, hein ? Eh bien, c'est officiel, le meilleur clafoutis, c'est celui aux myrtilles. Voilà. Pour la recette, je vous invite à consulter ce billet. C'est ultra-facile à faire.

Vous avez vu, sur la photo, les deux strates aux textures différentes ? J'adooooore. Le fond est assez dense, un peu "ciré", style far breton, et le dessus un peu plus mou, façon oeufs au lait, presque. Et quelle couleur !

6.9.10

mes Pancakes (qui ont failli passer à la télé)

Mardi dernier, une très gentille personne, journaliste pour une chaine bien connue, me contacte au sujet d'un reportage sur les gaufres, pancakes et beignets, qui doit être diffusé très bientôt. La question est : accepterais-je d'être filmée en train de préparer l'une ou l'autre de ces friandises. Pas de problème, pour un dessert, je suis toujours partante. Allons-y pour les pancakes.

Mais (il y a plusieurs "mais") :
- problème de timing : ils s'y sont pris un peu tard, leur reportage doit être diffusé vendredi, ils vont être un peu "short", ils n'ont que samedi qui vient comme créneau pour le tournage,
- changement de ligne éditoriale : "on veut de l'allégé... et puis finalement non... et puis tout compte fait il faudrait que ce soit un petit-déjeuner..." (à 15h30 !!),
- retard de l'équipe le jour du tournage : j'avais bloqué mon samedi après-midi pour eux, préparé une première dose de pâte à pancakes (déjà levée, et une fois levée, ça n'attend pas), camouflé toutes les étiquettes de marques (nutella, sirop d'érable carouf...), préparé les ingrédients pour une deuxième dose, et l'équipe m'annonce qu'elle va avoir au moins 1h30 de retard... Là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder la pâte à pancakes.

J'ai été obligée d'annuler. Sous peine de gâcher à la fois ma pâte et le premier samedi ensoleillé et tranquille avec ma famille.

Déjà, chez moi il n'y a pas d'allégé, seulement du vrai et bon sucre et, quand il le faut, du vrai et bon beurre. Ensuite, je ne suis pas actrice : s'ils veulent que nous fassions semblant de prendre un petit déj, qu'ils nous paient comme des acteurs. Enfin, sous prétexte que tout le monde souhaite passer à la télé, nous serions maniables et corvéables à merci ? Non merci :) Il était 16h, j'ai renfilé ma chemise de nuit (bein oui, j'aime bien flâner en chemise de nuit, le week-end, c'est pas glamour mais hyper confortable) et j'ai fait cuire mes pancakes pour le goûter, la Bergafamille s'est régalée.

J'étais tout de même un peu déçue de ne pas passer à la télé, c'est vrai, mais bon, j'y suis déjà passée (cf. la super vidéo avec ma grand-mère).
Et puis d'abord, regardez, ils sont légers n'est-ce pas, mes pancakes :

La recette (clic!) ne contient que 30g de sucre, et pas de matière grasse (hormis quelques grammes pour beurrer la poêle). Non mais ;-)
A la lecture de ces quelques lignes, on pourrait me croire aigrie, mais non, pas du tout, au contraire même : cela m'a obligée à ranger l'appart' et à passer l'aspirateur (alors que je ne l'aurais certainement pas fait sinon) et, surtout, permis de déguster ces fantastiques pancakes en toute tranquillité :)

2.9.10

Mousse au Chocolat (pour oublier que c'est la rentrée)

Et voilà, c'est la rentrée. Comme tous les ans, j'aurai une boule au ventre en entrant en classe avec mes premiers élèves de l'année. Comme tous les ans, je me dirai "allez, cette année, tu fais ta tête genre hyper-ultra-sérieuse et sévère, pour leur faire peur dès le premier jour". Et comme tous les ans un de ces charmants (heum) bambins fera (ou dira) une bêtise plus grosse que lui et j'éclaterai de rire. Comme tous les ans.
Parce que, peut-être l'ignorez-vous, il y a une catégorie de personnes qui aime encore moins la rentrée que les élèves. Naan, pas les parents, eux sont enfin débarrassés de leur progéniture. Ce sont les profs. Bein oui. Imaginez-vous une heure devant une cohorte d'adolescents plus ou moins pubères (tiens, ça me rappelle "Le cercle des poètes disparus", un de mes films préférés - mon frère et moi pouvions réciter à peu près tous les dialogues par coeur, à une époque), intéressés uniquement par leur équipe de foot fétiche, leur iphonebiduletruc, la dernière marque de shoes à la mode, et vous en train de leur expliquer "mais j'vous jure que les cosinus c'est utile dans la vie !"... Je ne vous raconte pas la crédibilité. Tout ça toute la semaine, toute l'année.
Ne vous méprenez pas, je ne me plains pas, j'adore mon métier, c'est juste que 1) j'ai toujours un peu la trouille le jour J, c'est vrai ; 2) heureusement qu'il y a eu les vacances pour recharger mes batteries.

Allez, pour détendre l'atmosphère, quelques-unes de leurs meilleures blagues (véridiques, hein, qui me sont réellement arrivées, pas des machins inventés qui circulent sur le net) :
Quand j'étais enceinte :
- Madame, maintenant il faut que vous fassiez attention à ce que vous mangez.
- Oui, effectivement, mais qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- Bein, si vous avalez des trop gros morceaux, le bébé va s'étouffer.
- (*je devrais dire deux mots à son prof de biologie*)

ou encore :
- Quand vous accoucherez, il faudra remettre le squelette du bébé dans l'ordre ?
- Hein ???!!!???
- Bein oui, j'ai entendu que ma tante, elle avait perdu les os.
- (*idem*)

et mes élèves de troisième, voulant connaître le sexe du bébé :
- Ca y est, vous l'avez faite, votre chorégraphie ?

J'en aurais des dizaines à vous raconter, mais je finirai par celle-ci, lue sur la copie d'un élève (la deuxième ligne de son contrôle sur le théorème de Thalès) :
"Et là, c'est le drame : trou de mémoire. J'aurais dû manger plus de poisson..."
Ce qui lui a tout de même rapporté 2 points, parce qu'il m'avait fait rire :-)
Pour oublier la rentrée, et parce que je n'en avais encore jamais vraiment publié, voici ma recette de mousse au chocolat. Bergamonsieur m'a dit que sa mère avait une très bonne recette "quand il était petit", j'ai donc appelé Belle-Maman, mais elle ne l'a pas retrouvée, sa recette. J'ai appelé ma mère à moi, mais elle n'a pas su me dire quelle recette elle utilisait autrefois. Alors elle m'a donné sa recette du moment, que j'ai bidouillée. Je vous livre le résultat.

Mousse au chocolat

200g de chocolat
30g de beurre
4 oeufs
une pincée de sel
30g de sucre
1 sachet de sucre vanillé

Battre les blancs d'oeufs en neige avec la pincée de sel. Réserver au frais.
Faire fondre le chocolat au bain-marie. Retirer du feu. Ajouter le beurre, mélanger à la spatule. Incorporer les jaunes d'oeufs un à un, mélanger. Incorporer le sucre et le sucre vanillé. Ajouter un peu de blancs en neige, mélanger, puis le reste de blancs en neige. Mélanger délicatement (toujours à la spatule). Répartir dans des verres ou des coupelles, réfrigérer.

J'aime beaucoup la mousse dans ces verres, on dirait qu'elle est en lévitation :

Voilà, quelques grammes de finesse dans un monde de brutes ...

Demain, je reprends mon costume de prof (c'est-à-dire je m'habille comme d'habitude : jean/T-shirt), et c'est reparti [c'est bien connu, les enseignants ne sont pas une référence en matière de mode vestimentaire, il faut le dire - sauf peut-être ma prof de latin en seconde, qui portait un tailleur différent chaque jour de l'année, avec sac-à-main, chaussures et ceinture assortis, s'il vous plait].

Bonne rentrée à tous, et plus particulièrement aux enfants !