20.12.07

les Gaufres qui font "crac-hmmm!"


Il y a les gaufres de ma grand-mère, qui contiennent de la levure chimique et de l'huile (et qui ont fait l'objet d'un reportage dont je vous reparlerai), et puis celles de (la grand-mère de l'institutrice de) mon beau-frère, à base de levure de boulanger et de beurre. Ce sont ces dernières que je vous présente aujourd'hui. (Cliquer ici pour la recette).

Sincèrement, je ne saurais vous dire lesquelles je préfère, elles sont si différentes, et surtout, si bonnes !
Celles de ma grand-mère, je les préfère avec du sucre cristal ou de la confiture ; les gaufres de mon beau-frère, plutôt avec du beurre d'érable ou de la crème chantilly (maison, hein, la crème chantilly, sinon c'est une hérésie).

J'adore leur croustillant pourtant moelleux, leur légèreté, et leur petit goût de levure de boulanger (dont je raffole).
Bergamoustique, qui ne jure que par les crêpes, ne voulait pas y goûter. Mais nous voyant nous extasier avec nos gaufres (au Nutella pour Bergamiss et Bergamonsieur), il a finalement craqué et en a englouti deux ou trois d'affilée (je pense que, s'il avait pu, il aurait mis la gaufre toute entière dans sa bouche...).

Une prochaine fois, peut-être vous donnerai-je la recette secrète de ma grand-mère... ?

19.12.07

Pistaches en Olives : une recette de 1776 !


(déjà une semaine de passée depuis mon dernier billet... décembre passe décidément très vite...)

Aujourd'hui, je vous présente une recette qui date du XVIIIème siècle, provenant d'un livre publié en 1776, soit exactement 200 ans avant ma naissance ! Voici l'ouvrage dont elle est extraite :


Rassurez-vous, je n'ai pas mélangé mes précieuses pistaches à des olives, ce nom vient tout simplement de la forme qu'on leur donne en les façonnant.


Quant à la recette, eh bien, je vous la livre telle quelle, exactement comme je l'ai réalisée (cliquer sur l'image pour l'agrandir) :


Des pistaches, du sucre, de l'eau : voilà tout ce qu'il vous faudra pour réaliser ces "pistaches en olives". Point de colorant, d'arômes, de conservateurs, point de pâte de pistache.


Comme quoi il est parfaitement possible de réaliser, en 2007, une recette vieille de plus de 230 ans. Ça laisse songeur quant aux divers produits chimiques utilisés de nos jours, vous ne trouvez pas ?


Ces douceurs, qui ressemblent à des sucettes extra-terrestres, sont craquantes autour et moelleuses à l'intérieur, presque fondantes : des friandises à consommer sans modération.

Sur ce, je m'en vais commencer la préparation de mes marrons glacés maison, moi, il faut absolument qu'ils soient prêts pour le 25.

12.12.07

Sablés presque feuilletés au beurre salé (et mon passage à la télé !)


J'ai souvent des envies (de sucré, vous l'aurez remarqué), et, cette fois, je voulais des palets bretons. Au beurre salé (c'est un pléonasme). J'ai utilisé la recette de pâte sablée des "sablés bretons et toffee".


Quelques minutes plus tard, Bergamiss et moi engloutissions la quasi-totalité des sablés ("hmmm ch'est bon !).
Je n'ai pas pensé à prendre une photo de l'intérieur, mais ces palets étaient presque feuilletés : j'avais beaucoup fraisé (écrasé) la pâte, peut-être en est-ce la raison ?


Et maintenant, "un peu d'auto-promo" :
si tout se déroule comme prévu, ma grand-mère et moi devrions passer à la télévision dans l'émission
Coeur de Pays sur
France 3 Lorraine le
samedi 15 décembre à 11h05.
France 3 Lorraine/Champagne-Ardenne est disponible, entre autres, sur la Freebox ou sur Canalsatellite.
Si vous ne recevez pas cette chaine, pas de panique (!), l'émission est visible sur internet, à l'adresse suivante :
[choisir l'émission du 15 décembre - ma grand-mère et moi "arrivons" à la 21ème minute du reportage]
N'ayant pas vu le reportage (je le découvrirai en même temps que vous), je compte sur votre indulgence quant à mes éventuels bafouillements, rictus, etc. :-)
D'après la journaliste, notre passage devrait durer environ 2 minutes, certes c'est court, mais au moins on ne m'a pas obligée à porter de casquette ;-)

Le thème de l'émission : les gaufres de ma grand-mère.



Il ne s'agit "que" d'une chaîne régionale (n'y voyez là rien de péjoratif), mais l'équipe de tournage était fort sympathique, et nous avons passé un moment très agréable (et dégusté les meilleures gaufres de toute la Lorraine !).
Je préfère attendre la diffusion du reportage pour vous en dire plus, mais, dans tous les cas, je suis ravie d'avoir été filmée avec ma grand-mère, c'est un souvenir inoubliable :)

7.12.07

le Bonhomme de Pain d'Epices géant (comme dans Shrek !)


Le week-end dernier, nous sommes allés au marché de Noël de Strasbourg. J'espérais bien y trouver des moules à pain d'épices pour faire des Saint-Nicolas. Hélas, point de moules. Je suis donc repartie avec un Saint-Nicolas tout fait, déjà cuit.
Hier, c'était la Saint-Nicolas, ce personnage est aussi populaire que le Père Noël, dans ma Lorraine Natale. J'avais envie de faire du pain d'épices. Je ne connais malheureusement que des recettes de pâte liquide, à cuire dans un moule à cake. Mais là, oh surprise, je découvre que le thème du nouveau "kiki" (sympathique concours de cuisine) est le bonhomme de pain d'épices ! La photo de la deuxième recette proposée par Dedicacessen me semblant alléchante, je me mets aux fourneaux.

Problème : je n'ai toujours pas de moule en forme de Saint-Nicolas, et encore moins d'emporte-pièce en forme de bonhomme... Qu'à cela ne tienne, puisque c'est comme ça, je ne vais en faire qu'un seul, de bonhomme, un énorme, je le découperai au couteau. Na.

Bergamoustique est un fan du dessin animé Shrek. Ces jours-ci, malade, il regarde Shrek et Shrek 2 en boucle. Bon sang mais c'est bien sûr ! Je vais faire "Pti Biscuit" (Gingy, en anglais) !
Et hop, je trouve son image sur internet, je l'imprime au format A4, je la décalque sur du carton, je découpe, et voici mon gabarit prêt à être utilisé.

Ci-dessous, de droite à gauche : Gingy version en papier - Gingy en carton - Gingy en pâte à pain d'épices. La recette est fantastique : la pâte est aussi facile et agréable à manipuler que de la pâte à modeler.



Craignant que mon bonhomme ne soit trop clair, je remplace la moitié du sucre par de la cassonade.

Ci-dessous, à gauche, le Gingerbread Man (bonhomme de pain d'épices) une fois cuit, à droite une feuille format A4 avec une pièce de 2 euros, pour vous donner un aperçu des dimensions du bonhomme :


Bonhomme de pain d'épices
(pour 1 bonhomme d'environ 30cm de haut, plus plein de petits biscuits avec les chutes de pâte)

100 g de beurre
225 g de miel
65 g de sucre blanc
60g de cassonade
600 g de farine
1 œuf
1 cuillère à soupe rase de cacao amer en poudre
1/2 sachet de levure chimique
1 pincée de sel
3 cuillères à moka rases d’épices (pour moi : 1 de cannelle, 1 de graines d'anis moulinées, 1 de mélange pour pain d'épices)

Pour le glaçage :
1 blanc d'oeuf,
du sucre glace (je n'ai pas pesé),
des colorants alimentaires bleu et rouge.

Faire chauffer dans une casserole à feu moyen le beurre et le miel, jusqu’à ce que le beurre soit complètement fondu.
Mélanger toutes les poudres dans un saladier. Ajouter l'oeuf et le mélange beurre/miel. Pétrissez longuement pour obtenir une pâte homogène. Il ne doit rester aucune trace blanche de farine, on obtient comme une pâte à modeler de couleur marron clair.
Etaler la pâte au rouleau (le mien est en silicone, je n'ai pas eu de besoin de fariner la pâte), sur une plaque recouverte de papier cuisson, sur environ 1cm d’épaisseur et découper le bonhomme à l'aide d'un gabarit en carton.
Faire cuire en bas du four 15 à 20 min (selon l'épaisseur) à 180 °C (thermostat 6). Le bonhomme doit être cuit, mais pas doré, juste comme il faut.
Laisser refroidir sur une grille.

Préparer le glaçage avec un blanc d'oeuf et du sucre glace. On doit avoir une texture légèrement plus liquide que du dentifrice. Décorer le bonhomme avec ce mélange blanc. Prélever un peu de glaçage, le colorer en rouge, et faire la bouche. Prélever encore du glaçage blanc, le colorer en bleu, et faire les sourcils.
Mélanger un peu de glaçage rouge et de glaçage bleu (vous suivez ?), on obtient du violet. Ajouter du sucre en poudre, former deux petites boules pour faire les boutons.
J'ai coloré un peu de sucre cristal en violet, que j'ai saupoudré sur les boutons, pour qu'ils ressemblent davantage aux boules de gomme de P'ti Biscuit (comme dans Shrek).

Laisser sécher à l'air libre, puis conserver dans une boîte en plastique hermétique (sinon le bonhomme va durcir).


Verdict : le goût est vraiment comme je le voulais, très anisé, épicé mais pas trop, et la texture pile comme celle des Saint-Nicolas de mon enfance. Je suis bien contente, moi :)
Je laisse le mot de la fin aux enfants :
Bergamiss : "eh, mais c'est le vrai !"
Bergamoustique : "je le connais, moi, il est dans la télé ! c'est dans Shrek !"

5.12.07

les Springerle à l'anis vert (biscuits de l'Avent)


Jeudi soir, Bergamonsieur et moi sommes partis en direction de l'est de la France (je vous expliquerai la raison dans un prochain billet). Nous avons passé le vendredi en Lorraine, le samedi en Alsace, et le dimanche en Allemagne.
Nous étions invités chez une famille alsacienne. Je ne voulais pas arriver les mains vides, j'avais envie de leur apporter un dessert. Mon problème était de réussir à préparer le mercredi un dessert (transportable) qui se conserverait sans problème jusqu'au samedi.
J'ai bien pensé à des kugelhopfs (kouglofs), mais je ne disposais que de peu de temps. J'ai finalement opté pour des springerle (à prononcer "schpringueurleu"), qui se bonifient avec le temps et qui se transportent facilement. La recette idéale, en somme.


Je n'avais pas pensé une minute au fait que notre hôtesse était peut-être une pâtissière chevronnée et que mes springerle pourraient faire pâle figure à côté de ses desserts... Mes craintes grandirent lorsque son fils m'apprit qu'elle avait pour habitude de préparer au moins 60 variétés de "bredele" (biscuits alsaciens de toutes sortes) pour l'Avent... "Tu es culottée, d'apporter des biscuits alsaciens chez une alsacienne, tu n'as pas peur".
Ledit fils ne manqua pas de me taquiner (sans encore les avoir vus) au sujet de mes "BN mais en moins bon et sans le chocolat" (je cite). Puis le dîner arriva, et enfin le dessert. Je n'osais pas trop sortir ma boîte. Monsieur le taquin m'invita, non sans espièglerie, à apporter mes cadeaux "qui vont nous casser les dents".

La maîtresse de maison ouvre la boîte : "oooh, des springerle, mais c'est très difficile à faire... !" Son fils étudie le contenu de la boîte "hé, mais c'est beau, je n'imaginais pas ça comme ça, en fait". Bon, c'est bien parti, pense-je. Mais maintenant il faut qu'ils goûtent. Et là, verdict : c'est bon, croustillant autour et moelleux à l'intérieur, pas sec, et le goût de l'anis (du vrai, en graines), la touche finale.
Ouf. Examen réussi. Je respire.
Le fils reconnaîtra quelques minutes plus tard qu'il a été médisant (je me trompe, Cousine ?).
J'ai la faiblesse de croire que j'ai un peu impressionné notre hôtesse (charmante, et effectivement excellente pâtissière, je confirme). Je suis Lorraine, à l'origine, tout de même ;-)


La recette se trouve sur ce billet, il faut avoir les moules (ou plutôt les tampons ou les sceaux) adéquats, ensuite c'est très facile.

3.12.07

la Bûche aux Marrons fine et subtile (sans farine, sans oeufs, sans crème au beurre et sans cuisson !)


Si si, je vous assure : ni farine, ni oeufs, pour une bûche meilleure que toutes les autres (à mon goût). A part les châtaignes qu'il faut faire bouillir, cette recette ne demande pas de cuisson. Pas besoin de four, ni de savoir monter une crème au beurre.

Quatre ingrédients suffisent : des châtaignes (souvent appelées "marrons"), du sucre, du beurre et du chocolat. Et vous obtenez une bûche incomparable, absolument pas écœurante, contrairement à toutes celles qui contiennent de la crème au beurre (dont je ne raffole pas plus que ça, vous l'aurez compris).


Bûche aux marrons :
(pour 20 personnes, ou 15 gourmands)

1 kg de châtaignes crues, épluchées, surgelées
200g de beurre + 25g pour le glaçage
200g de sucre
200g de chocolat
(facultatif : 1 cuillère de rhum brun)
un peu de vanille

Faire cuire les châtaignes comme indiqué sur l'emballage (les miennes, de chez Picard, cuisent 12 minutes). Les égoutter.
Déposer 200g de beurre coupé en morceaux au fond d'un grand saladier (ou, si vous en avez un, dans le bol de votre robot muni du fouet), verser les châtaignes encore chaudes, bien mélanger en écrasant, puis incorporer le sucre. Mélanger (avec une grosse spatule de bois, si vous n'avez pas de robot) tout en continuant à écraser.
On doit obtenir une purée avec des grumeaux. Ajouter du rhum et/ou de la vanille si on le souhaite.

Verser dans un moule tapissé de papier cuisson ou de film alimentaire (boîte de Ricoré ouverte aux deux bouts). Laisser reposer au moins 12 heures au réfrigérateur. Au bout des 12 heures, démouler délicatement. Retirer le papier cuisson ou le film.

Faire fondre (au bain-marie ou au micro-ondes) les 200g de chocolat avec les 25g de beurre. Napper la bûche avec ce mélange, puis faire des stries à l'aide d'une fourchette. Réfrigérer pendant au moins 30 minutes.


Voici la bûche après le démoulage, avant le nappage, voyez comme elle se tient :


(on dirait un bouchon de liège)

Ci-dessous, après nappage (non, je n'ai pas trafiqué la photo, c'est le flash qui se reflète dans mon réfrigérateur) :


Version sans flash, un peu moins "space" :


Après découpe :


Approchons-nous un peu :


Bergamiss m'a dit "oh, on dirait un tronc d'arbre...". Victoire ! Ma bûche ressemble à une bûche !


Le goût est d'une finesse et d'une subtilité..., loin de la lourdeur de la crème de marrons, la texture est difficile à décrire, il faut la goûter pour savoir. J'ai mangé les deux-tiers de la bûche à moi toute seule.

Vous pouvez utiliser des châtaignes sous vide, en bocal ou en conserve, auquel cas il n'est pas nécessaire de les cuire. Il vous faudra alors faire fondre le beurre. La bûche sera un peu plus molle (guère), et le goût des châtaignes un peu différent, mais cela donne un très bon résultat tout de même.

Pour une variante dans laquelle le chocolat est incorporé à la moitié de la préparation (sans glaçage, donc, pour ceux ou celles que cela effraierait), voir ce billet.
J'ai hésité à intituler ce billet "la bûche de Noël pour les nuls", cela sonnait beaucoup trop péjoratif pour une bûche de cette qualité ;-)

Cette bûche se sert très froide, coupées en fines tranches (pas comme la mienne sur la photo... quelle gourmande je fais !), une recette idéale pour les fêtes, c'est ma bûche de Noël pré-fé-rée !