30.3.09

le Gâteau "spécial infirmière"

Il y a quelques jours, Bergabeaufrère (qui est infirmier) m'a passé une commande : une de ses collègues (infirmière donc) allait organiser aujourd'hui lundi son pot de départ. Bergabeauf m'a demandé s'il était possible que je réalise un gâteau "malade dans un lit d'hôpital". Après quelques minutes de réflexion, j'ai accepté. Faire un gâteau, pas de problème, mais en forme de gugusse dans un lit d'hosto, ça c'est plus compliqué.

J'ai fait une simple "génoise" (un gâteau de base, la pâte à gâteau universelle) dans laquelle j'ai mis une bonne dose de vanille. La base du gâteau prend moins de 10 minutes à préparer, et 30 minutes à cuire.
Pour la déco :
- 2 paquets de pâte d'amande blanche
- 1 paquet de pâte d'amande rose (pour faire le bonhomme)
- 2 plaques de chocolat blanc
- des vermicelles de couleur
- un rouleau de réglisse (pour le fil de la télécommande et pour accrocher la feuille de température)
- un morceau de feuille azyme (pour la feuille de température)
- des colorants alimentaires.
La déco m'a pris 2 bonnes heures.
Tout est comestible. J'ai collé la feuille avec de la confiture de mirabelles :
Maintenant, approchons-nous un peu :
Quelques gélules pour faire tomber sa fièvre :
Monsieur X opéré du crâne :
J'ai utilisé les chutes de pâte d'amande pour faire une table de chevet et la trousse de secours.
N'hésitez pas à cliquer sur la première photo, tout en haut, elle est encore plus jolie en gros plan :)

25.3.09

le Pingouin (gâteau au chocolat décoré)

Je ne disposais que de très peu de temps pour préparer un gâteau d'anniversaire pour Bergasister. Je ne pouvais donc pas me lancer dans un truc hyper compliqué, mais j'avais envie de lui préparer un beau gâteau. Sachant qu'elle adore les pingouins, mon idée était toute trouvée. Ne disposant pas de moule en forme de pingouin (malgré la vingtaine de moules différents qui "encombrent" mes placards), j'ai improvisé.
J'ai préparé un gâteau au chocolat "classique" (c'est ma recette de gâteau au chocolat/de brownies) dans un moule à manqué, rond donc, tout simple. J'ai fait un schéma, élaboré une stratégie, etc. J'ai découpé et retiré deux morceaux de gâteau pour obtenir une forme de pingouin (une sorte de "culbuto"). Et avec les deux morceaux découpés, j'ai obtenu deux ailes.

Du chocolat au lait (fondu au bain-marie) pour recouvrir tout le pingouin, du chocolat blanc (toujours fondu au bain-marie, car je trouve que seul le chocolat noir fond bien au micro-ondes, les autres font des grumeaux) pour le ventre. De la pâte d'amandes pour le bec et les pattes (colorée avec un mélange de colorants alimentaires rouge et jaune pour faire du orange).
Il ne lui manquait plus que des yeux. C'est là que Bergamoustique m'a posé la question qui tue : "c'est de quelle couleur, les yeux d'un pingouin?". Euh... moi aussi je m'étais posé la question, et à vrai dire je n'en savais rien. Un petit tour dans google images et j'ai pu lui répondre : ils sont noirs. N'ayant rien d'adéquat sous la main (j'aurais voulu des Dragibus noirs, mais je n'avais pas le temps d'aller en acheter), j'ai fini par trouver deux smarties verts au fond d'une boîte, qui se sont transformés en yeux de pingouins. Et voilààà.
J'espère juste qu'il ne ressemblait pas trop à une poule ou à un canard, mais Bergasister l'a trouvé très joli, et c'est tout ce qui compte :)

Post Scriptum : depuis que nous en avons vu au Biodôme de Montréal (et que je lui ai acheté le DVD de La marche de L'Empereur), Bergamoustique vous dira que ce que nous appelons communément pingouins, en réalité, "ce sont des manchots" !

18.3.09

des "Calissons" dé-li-rants : Bounty chocolat, coco, pistache et grué de cacao


La semaine dernière, un de mes collègues (que nous appellerons Le Polytechnicien) m'a dit qu'il irait certainement faire un tour chez G.Detou, à Paris, pour se procurer de la pâte de pistache. J'ai été très surprise qu'un jeune homme de 20 ans d'une part s'intéresse à la pâte de pistache et d'autre part connaisse l'existence de la boutique G.Detou (qui, comme son nom l'indique, vend à peu près tout ce qui est comestible). Je me suis souvenue que je voulais du grué de cacao, je lui ai donc passé commande.

Le Polytechnicien est arrivé quelques jours plus tard avec ma précieuse marchandise (je dis précieuse car j'ignore le prix du paquet, il me l'a offert) en me disant que je ne lui devais rien, qu'il souhaitait simplement que je lui montre quel usage j'allais faire de ce grué de cacao (qui est en fait des éclats de fèves de cacao, vous savez, comme dans certaines tablettes de chocolat noir à croquer), car il s'en était lui aussi acheté. Le grué de cacao, c'est surprenant : une délicieuse odeur de chocolat quand on ouvre le paquet, envoûtante, il crisse sous la dent et a un bon goût de chocolat, mais n'est absolument pas sucré.

Le problème : impossible de me souvenir pour quelle recette j'avais eu envie de cet ingrédient. En cherchant "recette grué de cacao" sur internet j'ai retrouvé LA recette en question : les barres chocolatées fourrées à la noix de coco et aux pistaches, de Lilo (Cuisine campagne). Je vous conseille vivement d'aller lire son billet, qui est poétique et gourmand à souhait, et qui, pour moi, présente la plus belle photo culinaire que j'aie jamais vue ! J'ai repris la recette de Lilo en augmentant les ingrédients bien proportionnellement (je suis une mathématicienne gourmande, vous l'aviez remarqué).

Bounty chocolat coco pistache au grué de cacao
(pour une quinzaine de pièces)

150 ml de lait
190 g de sucre
125 g de noix de coco râpée
62 g de pistaches non salées + une douzaine pour le décor
250 g de chocolat au lait
40 g de grué de cacao

Verser le lait et le sucre en poudre dans une casserole porter à ébullition.
Ajouter la noix de coco râpée.
Réduire le feu.
Mélanger sans arrêt jusqu'à ce que la noix de coco ait absorbé le lait (environ 3 minutes de cuisson).

Réduire les pistaches en poudre (au moulin à café par exemple).
Ajouter la poudre de pistache, mélanger et laisser refroidir.
Faire fondre le chocolat au bain-marie ou au micro-ondes (ou directement dans les moules).
Verser le chocolat fondu dans des petits moules souples.
Réfrigérer 15 minutes pour durcir le chocolat.
Verser la pâte coco-pistache sur le chocolat en étalant à l'aide d'une spatule huilée (ou d'une cuillère).
Réfrigérer 15 minutes.
Verser le reste de chocolat fondu sur la pâte coco-pistache.
Concasser quelques pistaches, les déposer sur le chocolat encore tiède, ainsi que le grué de cacao. Réfrigérer.

Pour faire fondre le chocolat dans le fond des moules, j'ai placé un carré de chocolat dans chaque empreinte, et j'ai mis le moule dans le four à 65° (thermostat 2). Ainsi le chocolat a fondu gentiment, sans grumeaux et sans brûler.

Ces "bounty", c'est du délire. Parfumés, fondants, nous nous sommes ré-ga-lés. Entre le craquant du chocolat, le croquant des pistaches, le "crissant" du grué de cacao et le pulpeux de la noix de coco, c'est une explosion de textures et de saveurs. Bergamiss m'a demandé d'en refaire car ces "calissons à la pistache" sont "le meilleur dessert qu'elle aie jamais mangé" (je cite).

Attention, cette friandise est très sucrée (vous êtes sur Sucrissime, quand même ;-) mais vraiment, vous n'allez pas le regretter, c'est une merveille !

PS : si vous réussissez à résister, ces "calissons" sont encore meilleurs le lendemain.

11.3.09

Pannacotta à la Cassonade Cuivrée

Il y a des produits dont on ne soupçonnait même pas l'existence mais dont, une fois qu'on les a découverts, on ne peut plus se passer. C'est ce qui m'est arrivé avec le sucre mélassé que Bergasister m'a rapporté de l'Ile Maurice. Ce sucre surprenant, quasiment noir, possède un goût de réglisse qui m'a complètement subjuguée. Avec, j'ai réalisé des "sticky chewy cookies" (que tout le monde a détestés, sauf moi => j'ai été ravie de pouvoir tous les dévorer en égoïste :) et des cookies d'exception que j'ai a-do-rés mais que je n'ai pas pu refaire, faute de sucre adéquat : l'Ile Maurice, c'est loin, et en cherchant "sucre mélassé" sur internet, cela n'avait rien donné. Plusieurs personnes m'ont dit qu'il s'agissait certainement de muscovado ou de rapadura, mais je n'en ai encore jamais goûté.

Et puis, l'autre jour, Bergasister (encore elle, elle est trop forte, ma soeur) m'a déniché de la Cassonade Cuivrée (Daddy Sucre). C'est mon sucre mélassé ! Youpie ! Je vais pouvoir refaire mes cookies.
Pour l'étrenner, j'ai choisi de faire une pannacotta. J'avais déjà une recette que j'aime beaucoup, j'ai remplacé le sucre par de la cassonade cuivrée. Ce qui m'a donné :

Pannacotta à la cassonade cuivrée :
(pour 6 personnes)

50cl de crème liquide entière
50g de cassonade cuivrée
3 feuilles de gélatine

Porter la crème à ébullition. Retirer du feu. Ajouter la cassonade. Incorporer les feuilles de gélatine (préalablement trempées dans de l'eau froide puis essorées). Bien mélanger. Verser dans des pots, des moules, des ramequins, ce que vous voulez. Laisser refroidir. Réfrigérer.

Je me suis ré-ga-lée. Cette pannacotta était douce, veloutée et délicatement parfumée, un délice. Je l'ai trouvée légèrement trop ferme donc la prochaine fois j'essaierai avec 2 feuilles de gélatine au lieu de 3. Mais ce goût, quel goût !

Merci Bergasister !

5.3.09

Glace aux Marrons Glacés (épisode 3)

Pour ceux qui auraient manqué le début, l'épisode 1 (avec la recette) est ici et l'épisode 2 se trouve .
Je sais que Bergasister va gentiment me faire remarquer qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle recette (et elle n'aura pas tort), mais comment voulez-vous que je résiste à une charmante demoiselle d'un peu plus de 7 ans qui me demande, la bouche en coeur : "diiiis, Maman, on peut faire de la glace aux marrons glacééééés ?". Alors nous avons (re)fait de la glace aux marrons glacés.
Cette glace est dense (avec une sorbetière ce serait encore meilleur) mais elle présente l'avantage de ne pas faire de "paillettes" en gelant (les cristaux d'eau sont extrêmement désagréables pendant la dégustation d'une glace, vous ne trouvez pas ?).

Je vous laisse admirer la création de Bergamiss, qui a elle-même choisi le moule ("Maman, tu ne trouves pas que ça ferait joli dans ce moule ?") et déposé délicatement un marron glacé au sommet de son oeuvre (je cite : "avec un marron glacé dessus, ce serait parfait").
C'est beau, c'est bon. *soupir*

4.3.09

les Gaufres de Monsieur Dujardin

En hiver, si vous passez par Chamonix, arrêtez-vous quelques instants sur la petite place du centre, vous devriez y voir Bruno et ses gaufriers. Depuis que j'ai découvert ses gaufres à l'ancienne, cuites sur place devant nous, je suis accro. Il me faut ma gaufre quotidienne. De délicieuses gaufres brûlantes fourrées à la vergeoise, un délice. Une semaine par an, je me régale des Gaufres Dujardin. C'est mon petit "pèlerinage" à moi :)

Sa recette est secrète, bien sûr, mais depuis le temps, j'ai évidemment fait mes petites recherches, et galéré pour trouver les bonnes plaques pour mon gaufrier, la bonne recette, etc. Je n'ai pas réussi à reproduire exactement ses gaufres (quoi que, pour le fourrage, je n'en sois pas très loin) mais j'ai trouvé une recette de gaufres flamandes absolument divine. A vrai dire, c'est même mon dessert préféré. Tous les détails et la recette sont ici.

Je viens de m'apercevoir que le gaufrier de la carte postale ci-dessus (carte qui m'a été donnée par Monsieur Dujardin que je remercie) est le même que celui que j'ai acheté récemment ! (cf mon billet sur les gaufres à l'ancienne). Je précise que je ne possède évidemment aucune action dans son entreprise, et que, comme d'habitude, si j'en parle c'est simplement parce que le produit est excellent :)

Je vous ai déjà raconté cette anecdote, mais je ne résiste pas au plaisir de l'écrire une fois de plus : je venais de finir de dévorer ma gaufre (sur la petite place de Chamonix, donc) quand je me suis aperçue (gourmande que je suis) qu'une bonne partie du fourrage avait dégouliné sur mon manteau de laine noire... Bergamonsieur s'est éloigné de quelques mètres (genre "non je ne la connais pas elle n'est pas avec moi") tandis que je cherchais de l'eau pour essayer de réparer un peu les dégâts. J'ai fini par trouver un petit tas de neige, neige avec laquelle j'ai frotté mon manteau pendant... un temps certain, jusqu'à ce que je redevienne "présentable" et que Bergamonsieur daigne me reconnaître ;-)

3.3.09

Petits Moelleux au Chocolat pour fêter ma "nouvelle" cuisine

Après une semaine de vacances loin de chez moi (je ne vais pas m'en plaindre, mais difficile de préparer un dessert où nous étions...) suivie d'une semaine sans four (je vais vous expliquer pourquoi), j'étais en manque. En manque de desserts "maison". Alors je me suis préparé des petits moelleux au chocolat, rien que pour moi :) J'ai appliqué cette recette, avec du chocolat "corsé", dans des moules en silicone.

J'ai écrit "ma nouvelle cuisine" avec nouvelle entre guillemets. En fait, elle n'est pas nouvelle, elle est juste terminée. Parce qu'il faut que je vous explique le truc : quand nous sommes arrivés ici, début 2003, je n'avais qu'une minuscule plaque électrique (et encore, je l'ai achetée contre l'avis de Bergamonsieur qui voulait que je cuisine sur un bleuet - vous savez, ce truc-de-camping qu'on-a-toujours-peur qu'il-explose). Ladite plaque s'est d'ailleurs rapidement bloquée sur le thermostat 6, donc il fallait que je soulève et repose régulièrement la casserole pour que les pâtes ne se sauvent pas... Comme je ne pouvais pas l'éteindre (bouton coincé sur 6), je devais la débrancher à chaque fois... Quant au four, ou plutôt mini-four, la résistance du devant étant grillée, il fallait que je tourne les gâteaux et tartes à mi-cuisson pour éviter d'obtenir des pâtisseries yin-yang (un côté blanc, cru, l'autre côté noir, carbonisé). Ce mini-four était si petit que j'ai dû découper certains moules souples pour qu'ils y rentrent. Parlons un peu du réfrigérateur : nous avions un frigo de caravane (je vous jure) ! Un jour, la dernière grille encore potable qu'il contenait a fini par s'écrouler. Là, j'ai craqué, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder la casserole de pâtes : j'ai acheté un grand frigo, tout beau tout neuf, une plaque à induction génialissime et un four multi-fonctions flambant neuf. Bergapapa et mon grand-père m'ont fait un joli muret en carreaux de plâtre (parce que les cuisines "américaines" c'est bien joli, mais où on met le four ???) qui est resté en carreaux de plâtre pendant des années. Et là, ça y est, il est fini ! Après tant d'années, je n'y croyais plus. Du coup, le reste de la cuisine faisait défraîchi, alors je suis allée chez mes nouveaux amis (Leroy et Merlin, pour les intimes), et j'ai scruté et étudié les 250 000 sortes de peintures différentes (ah ça, moi qui croyais que, sachant que je voulais du blanc, j'en aurais vite fait le tour...). Comment ça, il ne suffit pas de choisir la couleur ??? Maintenant, je pense être capable de rédiger un mémoire sur "les rouleaux à peinture" (bein quoi, je voulais juste un rouleau pour ma peinture blanche, c'est encore plus compliqué que le reste, tout ça !). Evidemment, le magasin de bricolage c'est tellement fun qu'on y revient toujours deux fois (en réalité parce qu'il manque toujours quelque chose...).
Et là, j'ai attaqué, moi, la Bergamote pas bricoleuse pour deux sous (mes parents n'en reviennent toujours pas), j'ai repeint toute ma cuisine. Ah, ce qu'on ne nous dit pas, non plus, c'est qu'il faut du scotch protecteur, une bâche de protection, un bac à peinture... Bref, toute seule, comme une grande, j'ai tout repeint en "blanc satiné" (notez que je cherche toujours où est le satiné...).
Et j'ai même acheté des chaises en kit (vous voyez ce que je veux dire, dans le magasin jaune et bleu...) que j'ai montées toute seule et ... ma cuisine est finie ! Je me suis même payé le luxe de m'acheter une crédence (euh, en réalité une tablette d'étagère en inox à 20 euros que j'ai détournée...).
Bon, évidemment, c'est loin d'être au même niveau que celles des cuisinistes, mais je ne suis pas peu fière de ma "nouvelle" cuisine :)