28.2.10

Gâteau de Semoule sur son Coulis d'Abricots Frais

Si si, ils étaient frais, mes abricots. C'est juste que je viens seulement de récupérer les photos que j'avais prises au mois d'août avec l'appareil de Bergamaman.
C'était l'été, un été où il faisait chaud (à prononcer avec des "ba-ba-ba" en fond sonore, façon Joe Dassin dans L'été Indien...), et j'avais envie d'un gâteau de semoule. Quand j'étais petite, ma grand-mère (vous savez, celle des gaufres) me faisait souvent de la semoule ('fait pas chaud, dans les Vosges, en hiver...). Je la dévorais généralement encore très chaude (disons-le carrément, je me brûlais régulièrement) et, s'il en restait, je la versais dans une tasse (toujours la même) que je plaçais au frigo jusqu'à complet refroidissement. Et là, il se passait quelque chose de magique : la semoule figeait et on pouvait la faire tourner dans la tasse avant de la démouler impeccablement. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, mais moi ça m'amusait bien. Eh bien, 25 ans (argh !) plus tard, ça fonctionne toujours !
Je disais donc : c'était un été où il faisait chaud, et j'avais envie de semoule. "Mémère, t'aurais pas de la semoule, par hasard ?". (Moment de réflexion) "Peut-être que si, regarde voir dans ce placard." Bingo : derrière 5 paquets de sucre, 8 boîtes de Perles du Japon et 3 sachets de Tapioca, un petit paquet de semoule. Périmé depuis moins de 3 ans, une veine. A part ça, rien d'écrit dessus, pas une indication.
"Mémère, c'est quoi ta recette, tu mets combien de semoule pour combien de lait ?" (Moment de réflexion) "Bah, c'est un peu comme tu veux". Je m'en doutais, à vrai dire, c'est comme lui demander sa recette de gaufres. Bonne chance, quoi ;-) [Je précise que, chez nous, "mémère" n'est pas péjoratif, au contraire, c'est affectueux, c'est l'équivalent de "mamie"]
J'ai farfouillé dans les tiroirs du buffet, j'ai bien trouvé une recette de semoule, mais il y avait une tache pile au milieu des quantités. OK, j'irai en direct-live, totale impro.

Les abricots : ma tante nous ayant apporté une cagette d'abricots ultra-mûrs qu'elle avait eue à un bon prix, il fallait les utiliser le jour même de peur de devoir les jeter. Là, pour les quantités, eh bien ce fut.... façon ma grand-mère : des abricots bien mûrs, un peu de sucre, un sachet de sucre vanillé, et vous cuisez jusqu'à ce que la consistance vous plaise.

Je vous donne quand même les proportions pour la semoule (histoire que je puisse en refaire).

Gâteau de semoule
(pour une bonne dose)

1/2 litre de lait
100g de sucre
100g de semoule

Porter le lait à ébullition. Ajouter le sucre. Ajouter la semoule en pluie en fouettant constamment. Laisser bouillonner pendant 5 minutes en fouettant toujours. Verser immédiatement dans un saladier ou dans des ramequins. Déguster de suite, ou bien réfrigérer après avoir laissé refroidir.
Je me suis régalée. Un bon gâteau de semoule, comme dans mon enfance, et un coulis acidulé super juteux, miam ! Vous pouvez diminuer la dose de sucre pour la semoule, si vous préférez. Moi, c'est comme ça que je l'aime.

Ah, que je vous raconte : j'étais en train de photographier mon oeuvre au milieu du jardin "anglais" de ma grand-mère (on dirait que toutes les plantes et fleurs y poussent comme elles veulent, où elles veulent, quand elles veulent, mais en fait c'est très étudié - à moins que ce ne soit l'inverse ?) quand ma tante (une autre, j'en ai beaucoup) est rentrée de vacances avec des amies. J'étais à quatre pattes dans le jardin, presque à plat-ventre, avec mon appareil photo pour immortaliser un gâteau de semoule... Inutile de vous dire que les trois m'ont regardée comme si j'étais une extra-terrestre. Ma tante, elle, devrait avoir l'habitude, pourtant. Mais ses amies... maintenant, elles savent :)

24.2.10

une Gaufre, un voile de Sucre : le paradis !

Il y a les gaufres de ma grand-mère. Excellentes mais inimitables (cliquez ici pour comprendre pourquoi personne ne peut faire les mêmes). Et puis il y a celles de la grand-mère de l'institutrice de mon beau-frère. Extras. Inutile de vous dire comment j'ai "ramé" pour que mon beau-frère accepte de me donner sa recette secrète. Parce que, dans ma belle-famille, le chef des gaufres, c'est le frère de Bergamonsieur. Mais comme je suis vraiment très gentille (surtout très têtue...) et que mon beau-frère est très cool, il a bien voulu me la donner, cette recette. Vous la trouverez dans ce billet.
Sa recette contient de la levure de boulanger, qui donne 1) un super goût 2) des gaufres légèèères et craquantes. J'adore. Elles sont tellement bonnes qu'elles se suffisent à elles-mêmes. Elles contiennent très peu de sucre (incroyable mais vrai chez Sucrissime : seulement un sachet de sucre vanillé, en tout et pour tout !), donc je les poudre tout simplement d'un léger voile de sucre, et c'est trop bon.
Si vous voulez de bonnes gaufres, légères et croustillantes, cette recette est faite pour vous :) Il faut juste avoir la patience de laisser lever la pâte : la levure de boulanger doit avoir le temps de faire son boulot. Quand la pâte sera prête, quand vous soulèverez le linge que vous aurez mis sur le saladier, vous verrez, cette pâte est magique : elle bouge, comme si elle était vivante. Je vous jure, c'est fascinant.

17.2.10

Sauce Caramel au Beurre Salé ("salidou" maison)

Hier, c'était Mardi-Gras, et à Mardi-Gras on fait des beignets. Des beignets de carnaval. Les crêpes, chez nous, c'est à la Chandeleur. Enfin, on fait ce que veut quand on veut, n'est-ce pas ? Hier, je n'ai pas eu le temps de faire des beignets. Pas le temps, pas le courage, trop fatiguée. Pas grave, je me rattraperai ce week-end.

D'habitude, je mange mes beignets juste saupoudrés de sucre. Un jour, on me les a servis avec un accompagnement, au choix : de la chantilly, du chocolat fondu ou une sauce au caramel. Eh bien c'était pas mal du tout. Alors en attendant mes prochains beignets, voici déjà la sauce caramel au beurre salé. La recette se trouve dans ce billet.
Elle se déguste aussi bien chaude que froide. Chaude, elle sera liquide. Froide, vous obtiendrez un genre de "salidou" maison. Du caramel à tartiner, en somme.

Vous allez sans doute me trouver bizarre, mais je trouve que tous ceux du commerce (les caramels en pot) ont un drôle d'arrière-goût... un goût de champignon. J'ai beau regarder la date de péremption, ou goûter un pot que je viens juste d'entamer et qui était même conservé au frigo, il y a toujours ce goût pas normal. C'est peut-être psychologique, mais je ne le crois pas. Toujours est-il que, pour cette raison, je fabrique mon caramel à tartiner. Et il n'a pas ce goût désagréable. Sur des crêpes, des gaufres, des pancakes, des crumpets ou dans des gaufres fourrées, c'est e.x.t.r.a.

Allez, plus que deux jours et je serai en vacances :)

11.2.10

les Truffes, par Bergamoustique

Quelques jours avant Noël, Bergamoustique est rentré de l'école en brandissant un sachet transparent contenant "des truffes, on a fait des truffes !". Il y en avait une petite dizaine, que notre petit pâtissier en herbe a à peu près toutes englouties. J'ai pu en goûter une, elles étaient excellentes. La maîtresse avait eu la judicieuse idée de joindre la recette au sachet. Profitant d'un moment où nous étions seuls tous les deux, Bergamoustique et moi avons préparé ses truffes. Voici sa recette (cliquez sur l'image pour agrandir) :
Je résume : 200 g de chocolat, 150g de beurre, 3 càs de lait et du cacao amer. Pour limiter la vaisselle et, surtout, obtenir des truffes bien fondantes et pas granuleuses, nous avons fait fondre le chocolat (avec le lait) au bain-marie puis ajouté le beurre hors du bain-marie. Après réfrigération, nous aurions dû faire des boules, mais nous étions très impatients, alors hop! en deux coups de petite cuillère, chaque truffe était faite.
Ces truffes sont excellentes, vraiment. Peut-être même meilleures que les miennes.
Puisque j'en parle, je vais m'en chercher une tout de suite, voilà.

9.2.10

Fondant au chocolat vraiment fondant

Samedi, j'avais proposé d'apporter le dessert chez notre hôte. Comme j'avais assez peu de temps devant moi (et, je dois l'avouer, une vraie flemmingite aigüe...) j'ai décidé de préparer THE fondant au chocolat, le trop-facile-trop-bon. Quatre ingrédients (chocolat, beurre, sucre, oeufs), 1 heure à 100°C, pas besoin de surveiller, il cuit tout seul, et hop ! voilà le travail :
La température de cuisson bien plus basse que pour les gâteaux au chocolat habituels donne un fondant incomparable, le tout sans croûte (sans aucun morceau "sec", donc). Un fondant grande classe, moi je vous le dis.
La recette complète se trouve ici. Ne vous inquiétez pas pour les quantités "étranges", on n'est pas au gramme près, tout de même. Cette fois, j'ai recalculé les quantités pour 3 oeufs et j'ai cuit toute la pâte dans un seul moule. Rappelez-vous, j'avais la flemme, alors verser la pâte dans une douzaine de moules... pfff ;-)

Il n'est pas resté un gramme de fondant, nous avons tout englouti. J'adore cette recette !
Je fais des essais de réglages avec mon appareil photo (j'utilise toujours le même, en mode "auto" d'habitude), quelle est votre préférée parmi les trois d'aujourd'hui ?

2.2.10

des Crêpes dans leur plus simple appareil


C'est la Chandeleur ! Alors voici des crêpes, parce que c'est obligé, de faire des crêpes, le 2 février. En fait, comme j'en ai fait hier et avant-hier, je ne pensais pas en refaire aujourd'hui. Mais c'était compter sans les enfants : "mais, on doit manger des crêpes aujourd'hui !!!". Euh... à vrai dire il n'y a plus d'oeufs, alors des crêpes sans oeufs, ça va être difficile. Là, ils ont dégainé l'arme fatale : (bouche en coeur, sourire jusqu'aux oreilles, et en choeur bien sûr "dis maman, tu nous fais des crêêêpes ?". La Bergamarmaille vs Bergamote : 1 - 0. Autrement dit, Bergamote K.O. au premier round. Je vais donc filer au supermarché dès que j'aurai fini d'écrire ce billet. Pas le choix, vous l'aurez compris.
Au fait, les crêpes, c'est à la Chandeleur, tandis que les beignets de carnaval, c'est (comme leur nom l'indique) à Mardi-Gras.
Ma recette de crêpes, c'est celle de ma maman. C'est du sûr, du 100% testé et approuvé. Si je devais publier un billet à chaque fois que je fais des crêpes, j'aurais déjà dépassé le millier d'articles ;-)
Ici, c'est nutella pour tout le monde, sauf pour moi : je roule simplement ma crêpe, puis je la plonge dans un petit bol de sirop d'érable (mon péché mignon - cf. photo ci-dessus). C'est trop bon.
Si vous aimez les crêpes Suzette, j'ai une excellente recette ici.
Je ne peux pas publier ce billet sans vous parler d'un truc qui m'a fait râler : j'ai vu, il y a quelques jours, des paquets de préparation "spéciale Crêpes", préparation à laquelle "il suffit d'ajouter des oeufs et du lait". Mais alors, leur "préparation", c'est juste de la farine avec un peu de sucre ?!?! Quand même, des crêpes, c'est pas sorcier : oeufs, sucre, farine, lait (éventuellement vanille) et un peu de beurre (ou d'huile)... Passons.
Une collègue m'a raconté une tradition que l'on respecte dans sa famille, originaire du Nord : interdiction de faire des crêpes entre le 31 décembre et le 1er février (argh ! c'est raté pour moi), le 2 on prépare la première crêpe en tenant une pièce d'or (à défaut, de couleur dorée) entre la main et le manche de la crêpière. Il ne faut surtout pas lâcher la pièce. On place ensuite cette pièce dans la première crêpe, on plie la crêpe et on la pose sur le haut du placard de la cuisine (par exemple) jusqu'à la prochaine Chandeleur, l'année suivante. La crêpe ne moisit pas, elle sèche (je cite ma collègue). Ce procédé devrait vous mettre à l'abri des soucis financiers pour toute l'année :)
Bon, je vous laisse, je file acheter des oeufs. Bonnes crêpes à tous !